Prix Adagio : pour célébrer le talent de Denise Boucher

VICTORIAVILLE. C’est dans la salle du conseil municipal de Victoriaville que le prix Adagio Salon du livre de Trois-Rivières a été remis à l’écrivaine Denise Boucher.

C’est elle qui a insisté pour recevoir cet honneur à Victoriaville, sa ville natale. Même que l’hôtel de ville est un endroit particulier pour elle puisqu’elle a grandi dans l’ancien hôtel de ville (détruit par un incendie) qui abritait alors le poste de police (son père en était le chef).

Plusieurs personnes étaient présentes pour la remise du prix, dont le maire de Victoriaville Alain Rayes qui n’a pas manqué de dire que Denise Boucher était une ambassadrice de Victoriaville et qu’elle faisait partie de son histoire.

C’est des mains de la présidente du conseil d’administration du Salon du livre, Stella Montreuil que Mme Boucher a reçu son prix. Celui-ci se veut une récompense remise aux 2 ans (depuis 1998) et qui souligne le travail d’un auteur de la Mauricie ou du Centre-du-Québec, qui a marqué la scène littéraire d’ici et d’ailleurs par la qualité exceptionnelle de son travail d’écriture.

Une bourse de 500 $ accompagne la reconnaissance et les différents livres de la récipiendaire seront mis de l’avant dans plusieurs bibliothèques du territoire.

Denise Boucher était très heureuse de recevoir cette récompense. «C’est très sympathique de le faire dans le lieu de mon enfance», a-t-elle indiqué. Elle a rappelé que cette enfance, justement, avait été remplie artistiquement. «Nous habitions un lieu où il y avait un cinéma, un théâtre et où Lucien Daveluy et son fils Raymond jouaient du piano toute la nuit», a-t-elle partagé. Elle a même lu un bout de texte, écrit lors d’un séjour dans la campagne française et qui parle de son père…

Née à Victoriaville en 1935, Denise boucher a obtenu son brevet d’enseignement supérieur à Sherbrooke avant de revenir à Victoriaville pour y enseigner de 1953 à 1961. Mais déjà à ce moment la création l’intéresse et elle étudie la diction et l’art dramatique au conservatoire Lasalle, en même temps qu’elle conçoit une série d’émissions radiophoniques d’initiation à la musique et à la poésie à CFDA de Victoriaville. Elle a collaboré à différents journaux et magazines mais c’est avec sa pièce Les fées ont soif, créée en 1978 (et qu’on présente toujours aujourd’hui à Québec, Montréal, Paris et ailleurs) qu’elle est devenue une célèbre auteure. On lui doit également plusieurs textes de chansons écrites pour Pauline Julien, Louise Forestier, Gerry Boulet, Dan Bigras et Chloé Sainte-Marie.

Elle a écrit  plusieurs textes, poésies et même un roman publié en 2011. «C’est une figure inspirante pour les femmes, notamment par son engagement», dira Stella Montreuil.

Denise Boucher continue encore d’écrire même si actuellement elle se dit davantage en phase administration pour sa pièce Les fées ont soif qui sera bientôt présentée à Montpellier. «Je réponds aux questions des metteurs en scène. Vous savez la vie d’artiste inclut aussi de l’administration. Mais j’aime mieux écrire», avoue-t-elle.

Parlant d’écriture, elle a expliqué qu’elle était à écrire un long poème «pour répondre à un vers d’un poète américain, Carlos William Carlos: «Chante-moi un chant qui rende la mort tolérable».