Élu, Alain Rayes pourrait jouer un «très grand rôle»

VICTORIAVILLE. Tout en précisant que l’attribution des fonctions parlementaires n’est pas de son ressort, le lieutenant politique de Stephen Harper au Québec, Denis Lebel, prédit que s’il est élu, Alain Rayes pourrait jouer un «très grand rôle» à la Chambre des communes.

Appelé à commenter la décision du maire de Victoriaville annoncée la veille, le ministre Lebel a parlé de l’expérience du terrain québécois, des connaissances et de la proximité avec les gens comme étant des atouts du futur candidat conservateur.

Denis Lebel a dit sa fierté que le maire de Victoriaville ait décidé de porter la bannière du Parti conservateur lors du prochain scrutin. Il ne s’attend pas à ce que M. Rayes ait un adversaire à l’investiture, bien que, a-t-il précisé, ce sont les membres qui décident.

Il dit qu’à l’automne, les électeurs auront le choix entre le jugement et l’expérience de son chef Stephen Harper, estimant que le chef libéral, Justin Trudeau, est dépourvu des deux. Avec le néo-démocrate Thomas Mulcair, il faut s’attendre à une hausse des taxes et des impôts de 20 milliards $, a dit M. Lebel.

Avec les mêmes mots que M. Rayes la veille, Denis Lebel a dit qu’il faudrait plus de Québécois autour de la table des décisions. Plus on sera de Québécois, a-t-il dit, plus on aura de l’influence. Actuellement, ils ne sont que 5 conservateurs québécois sur 166.

Denis Lebel a poursuivi en disant que si la région se donne un député comme Alain Rayes cela serait «bénéfique» pour elle. Encore davantage que s’il restait à la mairie de Victoriaville. Il s’est donné en exemple, disant qu’il y a près de 8 ans, on ne voulait pas perdre le maire qu’il était à Roberval. Aujourd’hui, dit-il, personne dans sa région ne le déplore, tellement sa présence lui a été bénéfique, prétend-il. Quelques minutes auparavant, il avait déclaré que l’annonce de la subvention fédérale à l’Aéroport régional André-Fortin démontrait l’utilité d’un ministre fédéral provenant des régions.

L’anglais d’Alain Rayes

Le fait qu’Alain Rayes s’exprime plus difficilement en anglais pourrait-il constituer une enfarge à l’éventuel «très grand rôle» qu’on voudrait lui faire jouer s’il était élu?

«Si une fonction m’était offerte, j’accélérerais mon apprentissage», répond M. Rayes, précisant que le Parti conservateur connaissait sa situation.

Le maire de Victoriaville suit des cours d’anglais depuis un bon moment.

Le Canada est un pays bilingue, précise-t-il, ne s’inquiétant pas trop de son anglais hésitant. «Je pense que c’est beaucoup une question de confiance et de pratique. Je n’ai pas souvent la chance de me pratiquer…»

Il l’a de plus en plus ces temps-ci, avec les demandes d’entrevues des médias anglophones.