L’ASSÉ pourrait déclencher une grève générale illimitée

L’Association pour une solidarité syndicale étudiante (ASSÉ) décidera ce week-end, en congrès à Montréal, si elle appelle ses membres à déclencher une grève générale illimitée pour dénoncer les mesures d’austérité du gouvernement de Philippe Couillard.

«Pour le moment, on ne met aucun moyen de pression de côté», a indiqué jeudi la porte-parole de l’ASSÉ, Camille Godbout. Elle a précisé que la décision finale reviendra aux associations étudiantes membres qui devront organiser des assemblées générales locales sur la possibilité de débrayer pour une durée indéterminée.

Les moyens de pression exercés par les membres de l’ASSÉ visent à décrier l’ensemble des compressions faites par Québec dans les services publics, tant dans le milieu de l’éducation que dans les autres secteurs publics.

«Pour nous, c’est important d’être solidaires avec les autres groupes qui sont touchés par les mesures d’austérité, a dit Mme Godbout. C’est pourquoi on exige un réinvestissement massif dans l’ensemble des services publics.»

Cette semaine, plusieurs associations étudiantes, membres ou non de l’ASSÉ, ont pour ce faire demandé à leurs membres de se prononcer sur des mandats de grève limités. Les étudiants des Association facultaire étudiante en sciences humaines et de l’Association facultaire des étudiants de langue et communication de l’Université du Québec à Montréal ont notamment décidé de ne pas se présenter à leurs cours du 23 mars au 2 avril. D’autres ont préféré voter en faveur de journées de grève sporadiques, telles que l’Association générale des étudiants en théâtre de l’Université Laval et l’Association des cycles supérieurs en sociologie de l’Université de Montréal. D’autres votes de grève auront lieu dans les prochaines semaines.