La famille : pour le meilleur et pour le pire

Asbestos. Après plusieurs mois de travail, les comédiens de la Troupe d’la mine se préparent à présenter, du 19 au 21 mars à 20 h au Centre des loisirs Notre-Dame-de-toutes-joies, la pièce «Bonjour, là, bonjour», de Michel Tremblay.

La pièce choisie pourra de prime abord paraître atypique aux spectateurs. Ils risquent de se sentir désorientés par la multitude des tableaux et le jeu sur l’espace-temps où les répliquent vont s’entrecroiser, mais ils seront vite séduits par la complexité de l’intrigue. L’œuvre théâtrale de M. Tremblay est généralement dominée par un univers féminin, ce qui n’est toutefois pas le cas de cette pièce. L’histoire de la pièce est centrée sur un père et un fils qui éprouvent des difficultés à communiquer.

Une famille dans tous ses états

Au cœur de cette tragédie, le beau Serge (Carmine Cirella) rentre d’un voyage de trois mois en Europe pour retrouver sa famille dysfonctionnelle. Ses trois sœurs, malheureuses en amour, la snob désœuvrée (Manon Goudreau), celle avec les nerfs fragiles (Gisèle Beaurivage) et la boulimique (Micheline Dallaire), reportent leur affection sur le petit dernier. Ses vieilles «matantes» (Isabelle Durocher et Nathalie Côté) et son père (Denis Beaubien) se disputent aussi son attention. Lui, de son côté, revient plutôt pour vivre au grand jour son amour incestueux avec sa quatrième sœur, Nicole (Roxanne Camiré), un amour différent, inacceptable et complètement assumé. «Le sujet de cette pièce en est un des plus sérieux, mais avec la mise en scène serrée de Yanik Gendron, où les dialogues s’entrecroisent parfois dans l’harmonie et quelquefois dans un grincement strident, l’humour n’est jamais bien loin et vous fera rigoler», indique Mariette Potvin, pour la Troupe d’la mine.

Par Nathalie Hurdle