Claude Raymond à la barre de Répit Jeunesse

VICTORIAVILLE. À Claude Raymond Répit Jeunesse a choisi de confier sa direction générale. «Je n’ai pas l’impression de recommencer à travailler, mais plutôt de m’engager dans une cause», dit M. Raymond.

Mercredi matin, le président de l’organisme, Sylvain Desharnais, invitait le nouveau directeur général à rencontrer les 17 personnes composant l’équipe de Répit Jeunesse.

M. Desharnais parle du nouveau DG comme d’un «homme de cœur et de confiance» qui saura mettre à profit ses nombreuses expériences de travail au service des jeunes de la rue.

Claude Raymond connaît déjà les membres du personnel, par leur curriculum, épaté par leurs compétences. «C’est une belle gang structurée, chacun connaît son job.»

En poste dès lundi, il veut travailler à assurer la pérennité de l’organisme et de sa vocation. Il connaît d’ailleurs très bien Répit Jeunesse ayant, il y a 21 ans, organisé sa première campagne de financement. Il se souvient que par une opération de parrainage, formule innovatrice à l’époque, il avait amassé quelque 75 000 $ en quelques semaines.

Aujourd’hui encore, il devra relever le défi du financement de l’organisme. Le président parle d’un manque à gagner de 70 000 $ cette année. M. Raymond évoque, pour sa part, les 400 000 $ correspondant à peu près à l’emprunt qu’a dû contracter l’organisme pour la construction de son bâtiment rue Saint-Louis à Victoriaville, les travaux ayant coûté 1,4 million $.

À 64 ans, M. Raymond vient de réaliser qu’il ne voudra jamais retraiter.

Il détient une longue feuille de route, ayant, entre autres, travaillé comme journaliste, créé sa boîte de communications, œuvré comme consultant et conseiller stratégique. On l’a connu au conseil municipal de l’ex-Arthabaska, on le sait encore bénévole à la Maison Marie-Pagé. Et, il y a un an, il publiait ses deux premiers carnets de réflexions.

Il dit qu’il continuera de se rendre au chevet des personnes en fin de vie de la Maison Marie-Pagé malgré ses nouvelles occupations. «Je me disais, parfois, que j’aurais aimé travailler dans l’humanitaire quelque part à l’extérieur du pays. Pourtant, il y a de quoi à faire ici même.»

Claude Raymond sera la troisième personne à diriger Répit Jeunesse après sa fondatrice, Lise Toupin et Jean-Roch Gagné qui a quitté ses fonctions en décembre dernier.