Guy Blanchette acquitté

Le Victoriavillois Guy Blanchette, un ex-agent de tirage pour le quotidien Le Nouvelliste, a été acquitté, lundi matin, des délits sexuels qu’on lui reprochait, lui qui faisait face à des accusations d’attentat à la pudeur et de grossière indécence entre 1973 et 1975 à l’endroit d’une fillette.

La décision fait l’objet d’une ordonnance de non-publication visant à taire tout renseignement permettant d’identifier la plaignante.

Comme c’est bien souvent le cas dans pareille affaire, deux versions contradictoires s’affrontaient, a précisé le juge David Bouchard de la Cour du Québec. «Le témoignage de la plaignante constituait la seule preuve de la poursuite. Quant à l’accusé, il a nié l’ensemble des faits», a souligné le magistrat.

Le juge Bouchard a rappelé les notions de présomption d’innocence et du doute raisonnable, signalant que la question de crédibilité des témoins s’avérait primordiale.

Abordant d’abord le témoignage de la plaignante, le président du Tribunal l’a qualifié de fluide. «Elle n’a pas été contredite… Et plus tard, elle s’est montrée plus précise», a indiqué le juge.

L’accusé, âgé de 77 ans, a offert une description factuelle qui ressemblait à celle de la plaignante, a observé le magistrat. «Mais il a nié les faits reprochés. Il admet toutefois avoir donné des petits becs en guise de félicitations», a-t-il confié.

Le juge a fait valoir que l’accusé, dans son témoignage, lui apparaissait sincère, «de bonne foi». «Sa crédibilité n’a pas été compromise. Il a témoigné avec beaucoup de spontanéité. Il a offert un témoignage logique, raisonnable. Il n’a pas cherché à en ajouter», a signalé le magistrat.

La juge Bouchard a rappelé le droit, indiquant qu’il n’avait pas à choisir entre les deux versions. «On n’a qu’à soulever un doute raisonnable. Rien, dans la preuve, me permet d’exclure le témoignage de l’accusé», a-t-il conclu en prononçant l’acquittement de Guy Blanchette.