Commotion cérébrale : Guillaume Beck est inquiet

VICTORIAVILLE. Guillaume Beck vit un véritable cauchemar. Depuis plus d’un mois, il est confiné au repos forcé à sa pension de Victoriaville. Le défenseur des Tigres est incapable de fournir un effort sans que de violents maux de tête, des étourdissements, des maux de cœur ou des pertes de mémoire ne viennent lui gangréner la vie.

Il a subi cette commotion cérébrale le 7 décembre dernier, lorsqu’il a été mis en échec derrière le filet des siens à l’Amphithéâtre Gilbert-Perreault. Le choix de premier tour des félins l’été dernier ne s’en souvient pas.

Cette situation l’inquiète évidemment au plus haut point, d’autant plus qu’il avait raté deux mois et demi d’action pour les mêmes raisons au début de la saison. Il avait subi une commotion cérébrale lors du camp d’évaluation d’Équipe Québec en prévision du Défi mondial des moins de 17 ans.

Plus préoccupant encore, il s’agit de sa troisième blessure du genre en 13 mois. L’an dernier, il avait raté deux semaines d’activités alors qu’il défendait les couleurs du Phénix du Collège Esther-Blondin, dans la Ligue de hockey midget AAA du Québec.

Beck rêve que la situation s’améliore. Les symptômes sont cependant persistants. Ils sont tels qu’il a dû mettre l’école en veilleuse. «Dès que je fournis un effort, que ce soit physique ou mental, les symptômes apparaissent. Disons que ça ne va pas vraiment bien. Je suis incapable de me concentrer. J’ai des pertes de mémoire, des maux de cœur et des étourdissements. C’est sans compter les maux de tête», a-t-il partagé au www.lanouvelle.net.

Les journées sont donc très longues. Il se risque, parfois, à prendre une marche pour s’aérer l’esprit. «Je prends parfois des marches de 10 minutes, mais dès que j’en demande trop à mon corps, il me le fait savoir!», a-t-il imagé.

Le défenseur s’est fait à l’idée que l’actuelle saison, sa première au sein de la Ligue de hockey junior majeur du Québec, est possiblement compromise. Il se dit conscient que sa carrière pourrait également l’être. Beck tentera d’obtenir plus de réponses jeudi et vendredi, alors qu’il rencontrera six spécialistes dans un hôpital de Québec. Il y passera une batterie de tests complète afin d’en connaître davantage sur la gravité de sa blessure.

«J’aimerais avoir un remède qui réglerait tous mes problèmes. Malheureusement, ça ne marche pas comme ça avec les commotions cérébrales», a-t-il dit.

Beck s’accroche néanmoins. Il espère que ces symptômes reliés à ses commotions cérébrales cesseront et qu’il pourra poursuivre son parcours avec les Tigres. «C’est difficile. Je connaissais de bons moments avec l’équipe avant que ça arrive», a-t-il poursuivi.

Le défenseur, même s’il bénéficie du soutien inconditionnel de son entourage, dont celui du thérapeute du sport des Tigres Étienne Fallu, admet se sentir bien seul. «Je ne connais personne qui a vécu une telle situation. Seulement deux joueurs de l’équipe ont été victimes de commotions cette saison et ils n’avaient raté qu’un match. Ma situation semble unique. Ça m’inquiète», a-t-il enchaîné.

Beck, dépendamment des résultats médicaux qu’il obtiendra vendredi, pourrait rentrer chez lui le temps de sa convalescence. «Tant qu’à ne rien pouvoir faire ici, aussi bien ne rien faire à la maison», a-t-il conclu.

Le défenseur droitier avait été réclamé au huitième rang au total par les félins lors du dernier encan. Il réside à Lachenaie, près de Montréal. En 16 matchs, il a obtenu une mention d’aide.