Un espoir de premier plan s’amène

VICTORIAVILLE. Les fortes rumeurs de transactions entre les Tigres et les Olympiques de Gatineau se sont matérialisées. En effet, Yan Pavel Laplante et Tommy Veilleux ont pris la direction de l’Outaouais en retour du jeune surdoué Pascal Laberge ainsi que d’un choix au repêchage de première ronde en 2016.

C’est l’ex-directeur général des Tigres Yanick Jean qui a bouclé cet échange avant de quitter pour les Saguenéens de Chicoutimi. Or, une blessure au genou subie par Laplante lors de la Super série Canada-Russie est passée bien près de compromettre la transaction.

Le nouveau directeur général des félins, Daniel Fréchette, a donc finalisé l’accord, non sans peine. Deux examens d’imagerie par résonnance magnétique ainsi que des rapports d’un médecin spécialiste ont été nécessaires pour rassurer l’organisation des Olympiques.

D’ailleurs, les Tigres ont donné un ultimatum aux dirigeants des Olympiques à un certain moment dans les négociations, trouvant que le dossier s’éternisait. Si l’accord tombait à l’eau, les Tigres voulaient se donner suffisamment de temps pour offrir Laplante et Veilleux aux autres formations.

Sans surprise, à cet égard, c’est Laplante qui possédait la plus grande valeur marchande. Plusieurs formations se sont informées de ses services au cours des dernières semaines. Les Tigres ont finalement choisi de danser avec les Olympiques. Pascal Laberge s’est avéré l’élément clé pour les félins. L’ancien protégé de Bruce Richardson chez les Grenadiers de Châteauguay, dans la Ligue de hockey midget AAA du Québec, avait été un choix de première ronde, deuxième au total, des Olympiques lors du dernier repêchage. Les recruteurs des Tigres, l’avaient en très haute estime à l’époque. Il figurait en tête de leur liste.

Joueur de centre de 16 ans, on lui prédit un brillant avenir, tant au sein du circuit Courteau que dans la Ligue nationale de hockey. «Entendons-nous, cependant. Pascal n’a que 16 ans. Il aura besoin de temps. On tentera de l’aider à l’armer pour franchir les prochaines étapes», soulève Richardson.

Quoi qu’il en soit, Laberge, malgré son jeune âge, devrait voir beaucoup d’action chez les félins dans le dernier droit de la saison. L’entraîneur-chef de l’équipe n’a pas la réputation de limiter l’utilisation de ses jeunes patineurs. «L’âge, ce n’est qu’un chiffre à mes yeux. On le voit avec Félix Lauzon, Ty Fournier et Guillaume Beck, avant sa blessure. Les joueurs qui sont en mesure d’aider l’équipe sont utilisés», a-t-il poursuivi.

Richardson reconnaît que l’environnement qu’offriront les Tigres à Laberge sera propice à son développement. «C’est un bon fit pour lui. On se connaît bien. On a vécu de grandes choses l’an dernier, a-t-il enchaîné, faisant référence à la conquête de la coupe Jimmy-Ferrari des Grenadiers de Châteauguay. Pascal possède beaucoup de talent. Il a de la vitesse et il contrôle bien la rondelle.»

Le principal intéressé, qui a appris la transaction alors qu’il était en vacances en Floride, ne s’est pas dit surpris d’avoir été échangé. Il avant eu vent des rumeurs il y a plusieurs semaines. Il s’est dit excité et heureux de relever ce nouveau défi.

«Je suis vraiment content. Je suis convaincu que les Tigres m’offriront la chance de mettre en valeur mon talent. Je suis un joueur explosif, qui aime créé des choses et contrôler la rondelle. Je ne déteste pas m’impliquer physiquement. J’arrive en confiance puisque je connais bien Bruce, Danick Crête et Martin-Olivier Cardinal», a-t-il raconté.

Après un fort début de saison malgré ses 16 ans, Laberge estime avoir ralenti par la suite. Il espère retrouver son rythme sous les couleurs des Tigres. «Au début de la saison, je jouais beaucoup, mais le retour de plusieurs blessés a fait en sorte que je suis demeuré au banc plus souvent», a-t-il commenté.

Laberge précise qu’il a toujours été plus performant lorsqu’il bénéficiait d’un temps de glace généreux. Il estime, à cet égard, qu’il aura davantage la chance de se faire valoir avec les Tigres, une formation nettement plus jeune que les Olympiques.

Le jeune joueur de centre, par ailleurs, dit ne plus s’en faire avec la pression incessante qu’apporte le fait d’être un choix hâtif de première ronde dans la Ligue de hockey junior majeur du Québec. Plusieurs recruteurs estiment qu’il est le meilleur patineur de 16 ans du circuit et l’un des meilleurs au pays. «Je me stressais davantage avec cela au début de la saison. Je voulais montrer à tout le monde pourquoi j’avais été la deuxième sélection au total. Maintenant, la page est tournée. Je n’y pense plus. Je tente plutôt de me concentrer uniquement sur ce que je peux apporter à l’équipe», a-t-il conclu.