Une journée de match dans la vie de Martin Bernard

Chaque fois que les Cataractes de Shawinigan sautent sur la glace pour une rencontre, rien n’est laissé au hasard. Les joueurs sont bien préparés et connaissent les tendances de leurs adversaires, un travail de préparation qui revient au personnel d’entraîneurs.

La journée d’un match, le pilote Martin Bernard n’est concentré que sur une seule chose : bien préparer son équipe. «Je suis quelqu’un qui aime arriver tôt à l’aréna. Vers 6h30/7h, je commence à préparer mes affaires pour notre entraînement matinal (10 h), où le but est vraiment de permettre aux joueurs de se délier les jambes et vérifier que l’exécution est à point. Ça fait partie de leur routine de vie et ça leur permet d’éviter de dormir trop tard. À l’aréna, ça doit être bref et précis. Ils mangent un bon repas et se préparent pour le match.»

Au petit matin, son travail fera une grande différence une fois que la rondelle sera déposée au centre de la glace. «Je sors des séquences vidéos où l’on voit les grosses tendances de nos adversaires et les choses auxquelles nous devons faire attention. J’explique le plan de match à cinq contre cinq après l’entraînement du matin et je rencontre par la suite notre désavantage numérique. Nous avons plus de temps d’expliquer et nous ne sommes pas pressés par le temps. Je ne déteste pas m’entraîner avant de partir manger. Normalement, je suis chez moi vers 13 h ou 14 h», a-t-il raconté.

Vers 16 h, Bernard est de retour au Centre Gervais Auto, où les joueurs doivent se présenter deux heures avant le début de la partie. «Je prépare mes affaires. Les joueurs ont l’horaire des rencontres au tableau lorsqu’ils arrivent dans le vestiaire. Le match commence et je regarde souvent les chances de marquer des deux côtés entre les périodes. Lorsqu’ils y a des affaires évidentes, je les montre aux joueurs. J’y vais toujours d’un discours de deux ou trois minutes et nous repartons pour une autre période. Les gens voient 60 minutes, mais il y a plusieurs séances vidéos, des pratiques et plusieurs autres choses dans la semaine. Nous bâtissons tout dans la semaine en vue du week-end.»

L’après-match

Quelques minutes après la fin du match, l’entraîneur-chef tient un point de presse dans le Salon Jack St-Onge. «Parler aux médias ne me dérange pas, car je considère que ça fait partie du travail. Je m’adresse aux partisans de cette façon et j’essaie d’envoyer les bons messages. Dans le vestiaire, je ne suis pas quelqu’un qui va beaucoup parler. Je laisse les émotions retomber. Je ne crois pas aux grands discours. Les gars sont vidés et n’écoutent plus vraiment. Ils ont hâte de voir leur famille, leur blonde, etc. Le retour se fait le lendemain», a expliqué l’ancien pilote des Tigres de Victoriaville.

Ce dernier passe encore quelques heures devant son ordinateur à revoir les séquences importantes de la rencontre que ses hommes viennent de disputer. «Une fois dans mon bureau, je regarde toutes les chances de marquer que nous avons eues et que nous avons données. Je considère que c’est la meilleure photo d’ensemble que tu peux avoir de la performance de ton équipe. Pour nous, 15 est le chiffre magique. Je vérifie parfois certaines phrases clés que j’ai notées sur ma feuille pendant le match», a mentionné Bernard.

Une belle complicité est en place au sein du personnel d’entraîneurs des Cataractes de Shawinigan. «Je suis chanceux de travailler avec des passionnés. Nous quittons généralement en même temps. Je donne beaucoup de responsabilités à mes adjoints. Steve Larouche analyse l’avantage numérique et propose des solutions, alors que Mario Carrière étudie notre désavantage. Du mois d’août jusqu’à mai, c’est très intense et c’est pratiquement du 24/24h, même s’il est important de toujours prendre du temps pour les tiens.»