Du dessin à la peinture : un heureux mélange

VICTORIAVILLE. Anik Chaîné a installé une quinzaine d’oeuvres dans les alcôves de l’École nationale du meuble et de l’ébénisterie pour son exposition où elle mélange le dessin et l’abstraction.

Intitulée Du dessin à la peinture : figuration abstractive, l’exposition se déroule jusqu’au 14 novembre à la Clairière. Pour l’artiste de Gatineau, il s’agit d’une première occasion de montrer son travail dans la région. Elle est très heureuse de pouvoir présenter ses œuvres dans une école comme celle-là où la créativité des étudiants est mise à l’honneur pour la création de meubles originaux.

Elle a donc choisi ses portraits au pastel ou au charbon qui intègrent des touches d’acrylique ou d’huile et de l’eau aussi. Bref, Anik utilise tout ce qui l’inspire pour la réalisation de ses toiles.

D’ailleurs, elle a laissé de côté la traditionnelle toile canevas et travaille sur du tissu (un mélange de polyester et de coton) qui lui permet d’utiliser tous les médiums qu’elle souhaite. Elle apprécie également le grand format qui lui donne la chance de mieux s’exprimer, d’être moins confinée dans le mouvement.

Elle superpose les différentes couches afin d’atteindre le résultat souhaité, peu importe le temps qu’il faut. «J’aime le portrait, mais j’ai voulu intégrer l’abstrait», explique-t-elle. Cela donne une belle fluidité à ses créations.

Ses portraits représentent majoritairement des femmes, réalisés à partir de photos trouvées ici et là, qu’elle utilise surtout pour les poses. Toutefois, l’artiste tend à intégrer les portraits masculins à son œuvre. Et l’objectif pour elle n’est pas de rendre exactement le portrait, mais de s’en inspirer tout simplement.

Anik laisse aller sa pleine créativité et n’hésite pas à intégrer différents médiums et même l’écriture. «Ça ajoute un côté intime et j’aime beaucoup la calligraphie», ajoute-t-elle. Mais les lettres et les mots viennent se fondre dans ses œuvres de façon abstraite, ce qui permet aux gens qui découvrent les toiles d’en faire leur propre interprétation.

Après avoir fait un DEC en art et un baccalauréat en arts visuels, Anik a choisi de se destiner à l’art.

Son travail continue d’évoluer et se dirige davantage vers l’abstrait. «Chaque toile est un essai», apprécie-t-elle.