Les policiers à vélo ne chôment pas

VICTORIAVILLE. Deux policiers de la Sûreté du Québec du poste de la MRC d’Arthabaska, les agents Pier-Olivier Fournier et Iannick Vigneault, passent l’été à vélo. Ces patrouilles cyclistes à Victoriaville sont d’ailleurs présentes depuis plusieurs années, depuis environ sept ans. Cette expérience, la SQ la répète parce qu’elle génère de bons résultats.

L’agent Fournier, policier au poste de la MRC d’Arthabaska depuis trois ans et demi, entame sa troisième saison estivale à vélo.

Mais pour son collège, l’agent Vigneault, policier au poste de Victoriaville depuis un peu plus d’un an, il s’agit de sa première expérience.

«Notre mission, explique Pier-Olivier Fournier, consiste à être visible et plus accessible qu’on peut l’être en véhicule automobile. Ainsi, les citoyens peuvent plus facilement nous aborder.»

Bien sûr, ces policiers ont notamment à faire respecter l’ordre et les règlements municipaux, comme la consommation d’alcool, par exemple. «On agit autant en prévention qu’en répression», précise Iannick Vigneault.

Depuis la mi-juin jusqu’à la fête du Travail au début du mois de septembre, les deux policiers à vélo circulent à Victoriaville dans des endroits ciblés en raison de certaines problématiques. Ils visitent les lieux publics, les parcs, comme le Parc Terre-des-Jeunes et le réservoir Beaudet. Et bien sûr, un secteur privilégié, le centre-ville en raison de son achalandage.

«On peut interpeller en moyenne entre 50 et 100 personnes par jour. Et on peut compter sur une main le nombre de jours où nous n’avons constaté aucun délit criminel», souligne l’agent Fournier.

En vélo, les policiers se font plus discrets, moins visibles qu’une arrivée en voiture de police. Ce qui leur permet de constater certains délits sur le fait, de surprendre certaines personnes sur le vif à consommer des stupéfiants, par exemple, on encore de constater des individus contrevenant à des conditions imposées par la Cour ou bien recherchés en vertu de mandat d’arrestation.

«Quand on parle de stupéfiants, il ne s’agit pas que de cannabis, comme le pensent certaines personnes. On peut saisir des comprimés, du crack, de la cocaïne», indique le policier Fournier.

Cinq jours par semaine, à différents moments de la journée, les deux policiers enfourchent leurs vélos. On peut les apercevoir en plein jour, comme ils peuvent effectuer leur quart de travail de 19 h à 4 h.

Lorsqu’ils bénéficient de leurs deux jours de congé, deux autres policiers prennent alors le relais. «En tout temps, lorsque la météo le permet, des patrouilles cyclistes se font, sept jours par semaine», signale l’agent Fournier.

Quand le mauvais se pointe, les policiers profitent alors de cette journée pour assurer le suivi de certains dossiers et terminer la rédaction de rapports.

À vélo, les agents ne répondent pas aux appels, aux plaintes reçues comme le font les patrouilleurs. Par contre, il leur arrive, au besoin, de supporter leurs collègues en certaines occasions.

Les policiers cyclistes effectuent aussi des opérations pour contrer diverses infractions. Ils peuvent agir à certaines intersections où les statistiques révèlent un plus grand nombre d’accidents impliquant des piétons, des cyclistes et des triporteurs.

Bref, les agents Pier-Olivier Fournier et Iannick Vigneault disent vraiment apprécier leur boulot, aiment sentir qu’ils font une différence, qu’ils contribuent à augmenter le sentiment de sécurité à un endroit comme la Place Sainte-Victoire, par exemple, où affluent plusieurs familles. «On adore la patrouille à vélo, nous sommes toujours dehors et avec les gens», résume l’agent Fournier.