Casse-Noisette impressionne

DANSE. Plus grande distribution présentée au Carré 150, le Ballet Ouest de Montréal, avec la collaboration de l’École de danse l’Entre-Choc, en a mis plein la vue, samedi, dans la Salle des frères Lemaire.

Avec ses 120 danseurs et ses décors à la fine pointe de la technologie, le spectacle Casse-Noisette est allé chercher, aux yeux de la directrice artistique Marie-Hélène Carrier, le meilleur de ce que le centre de diffusion peut offrir.

Depuis juin, les deux troupes s’affairaient à la préparation du spectacle. Tous les moindres détails sont analysés et rien n’est laissé au hasard. Résultat : le rendu est impressionnant, tant dans sa qualité que dans son visuel.

«Les projections apportent une plus-value au spectacle, a-t-elle laissé entendre. Les spectateurs ont vraiment l’impression de plonger dans cet univers de Noël.»

Une expérience inoubliable

De cette centaine de danseurs, 80 provenaient de l’École de danse l’Entre-Choc. Des auditions ont eu lieu à l’été afin de déterminer les différents rôles de la pièce. C’est Justine Tremblay qui a décroché le rôle de Clara.

Marie-Hélène Carrier a vanté les qualités de danseuses de son élève. Son expressivité, sa présence sur les planches et son contrôle ne sont que quelques-unes des qualités ayant penché en sa faveur pour l’obtention de ce rôle, dont les responsabilités sont grandes.

Rencontrée après l’une des deux représentations de la journée, elle a confié que de partager les planches avec des professionnels a été une expérience enrichissante. «J’ai adoré ça, a-t-elle fait savoir. J’aime Casse-Noisette et je n’ai pas vraiment porté attention à tout ce qui m’entourait. Je n’ai qu’accompli ma tâche.»

Vers une autre collaboration?

Claude Caron et son Ballet Ouest de Montréal ont brisé la glace en devenant la première production de ce genre à s’installer entre les murs du Carré 150. Le directeur artistique a mentionné être honoré d’avoir pu façonner l’âme de la danse du centre de diffusion.

Ayant plus qu’apprécié son passage dans les Bois-Francs, il a soulevé une piste qui laisse présager une longue amitié entre les deux troupes. «Nous avons travaillé avec une belle équipe depuis quelques mois. J’espère garder ce partenariat encore longtemps!», s’est-il exclamé en croisant le regard de Marie-Hélène Carrier, un peu surprise de sa réponse.

Enfin, Casse-Noisette présentera 17 spectacles d’ici le 20 décembre. Le Ballet Ouest de Montréal retournera à la maison pour neuf soirs, avant de prendre la route pour Saint-Jean-sur-Richelieu pour cinq autres soirées. Il terminera son périple à Trois-Rivières, où trois représentations sont prévues.

Un petit pépin technique

Les spectateurs ayant assisté à la représentation de samedi après-midi ont pu voir Claude Caron jaillir sur scène pour arrêter la pièce. Un problème avec les projecteurs a contraint le directeur artistique à stopper le spectacle et à le recommencer depuis le début.

«C’était important pour moi, a-t-il dit en coulisse. Les gens viennent ici donner du temps et de l’argent pour une organisation culturelle et il faut que ce soit à la hauteur. Pour moi, il n’était pas question de continuer ainsi, alors on a arrêté le tout pour repartir comme il se doit.»

Il faut dire que l’aspect visuel est à couper le souffle. Grâce à des projections à la fine pointe de la technologie, la foule a laissé entendre des soupirs d’émerveillement en voyant les fabuleux décors. Elle n’a d’ailleurs pas hésité à exprimer sa satisfaction en applaudissant à maintes reprises tout au long de la représentation.