Une Victoriavilloise franchit l’étape de la citoyenneté

VICTORIAVILLE. Un peu plus d’un an après le début des procédures, une résidente de Victoriaville, Ouafae Mabtoule, originaire du Maroc, a récemment obtenu sa citoyenneté canadienne. «Une grande étape vient d’être franchie», souligne-t-elle en entrevue avec le www.lanouvelle.net.

Avec une quarantaine d’autres immigrants provenant de 16 pays, Ouafae (on prononce Wafa) Mabtoule a obtenu son certificat de citoyenneté lors d’une cérémonie tenue le 14 août à Sherbrooke à l’occasion du Festival des traditions du monde.

Arrivée au pays le 15 juillet 2011, Ouafae devait, suivant le processus, attendre trois ans avant de présenter une demande de citoyenneté canadienne. Ce qu’elle a fait le 30 juillet 2014.

Par la suite, la Victoriavilloise a dû franchir l’étape de l’examen de la citoyenneté. «J’ai bien étudié, dit-elle. On nous avait fourni un guide d’étude «Découvrir le Canada» pour mieux nous préparer.»

Ouafae a mis environ une demi-heure pour répondre aux 20 questions de l’examen passé à Québec le 22 avril dernier.

Cette même journée, elle a rencontré, en entrevue, un agent de citoyenneté qui vérifie l’identité, de même que les documents originaux fournis lors de la demande de citoyenneté.

Toute la démarche a finalement culminé à la mi-août par la cérémonie et la prestation du serment de citoyenneté, une cérémonie présidée par un juge de citoyenneté. Ouafae Mabtoule a bien apprécié les paroles du juge. «Il a bien parlé, invitant les nouveaux citoyens canadiens à avoir de l’ambition, à voir grand», note-t-elle.

La nouvelle citoyenne canadienne a savouré son expérience, prenant chaque chose, chaque étape au sérieux. D’ailleurs, elle est ce genre de femme à accorder de l’importance à tout. «Je prends les choses à cœur», mentionne-t-elle, ajoutant que sa prochaine étape consistait à adresser une demande pour l’obtention de son passeport canadien.

La citoyenneté obtenue lui accorde aussi le droit de vote.

Heureuse à Victo!

Ouafae Mabtoule a grandi à Fès, une ville au centre du Maroc où vivent plus de 1,1 million d’habitants.

Elle vient d’une famille de huit enfants, six filles et deux garçons. Cinq d’entre eux vivent à Montréal. Une autre de ses sœurs habite la Norvège.

La Marocaine d’origine n’envisageait pas vivre dans un autre pays. Mais «le destin», comme elle dit, en a décidé autrement.

Ouafae a rencontré, il y a environ six ans et demi, celui qui allait devenir son mari, Marc Hamel, un Sherbrookois d’origine établi dans les Bois-Francs depuis plusieurs années.

Ouafae et Marc vivent à Victoriaville depuis maintenant trois ans, après un certain temps passé à Saint-Rémi-de-Tingwick.

Ouafae Mabtoule préfère Victo, elle apprécie la ville, ne songe plus, comme avant, à vivre à Montréal. Elle souligne notamment la qualité d’accueil des gens de Victoriaville et sa région. «Je n’ai vécu aucun problème d’adaptation. Je me suis facilement adaptée. Les gens sont sympathiques et accueillants. Je ne me suis jamais sentie comme une étrangère. On me pose des questions sur mon pays, et je suis fière de leur raconter», confie-t-elle.

Ouafae n’a pas mis de temps, après son arrivée au pays, à trouver du travail. Aujourd’hui, elle se plaît dans son travail de préposée en entretien qui lui permet de rencontrer des gens.

Mais elle caresse un rêve, un projet qu’elle prépare depuis un bon moment, celui d’ouvrir à la maison une garderie en milieu familial. En attente d’autorisation, elle pourra accueillir six enfants.

Questionnée sur les deux pays, le Canada et le Maroc, Ouafae Mabtoule les qualifie de «deux beaux pays, ouverts sur le monde». «Les deux pays ont leur charme. Au Maroc, il fait chaud, on y retrouve beaucoup de touristes. Quant au Canada, j’aime y vivre, c’est agréable. J’apprécie Victoriaville, je m’y sens chez moi.»

Quant au climat québécois, Ouafae répond simplement : «On s’habitue à tout!»

Depuis qu’elle habite en sol canadien, la Marocaine n’est retournée qu’une seule fois dans son pays d’origine. Oui, il lui manque, mais elle compte bien le visiter de nouveau, ses parents y vivent toujours.

Une même religion

Ouafae Mabtoule et Marc Hamel partagent la même foi en l’islam, une religion «de paix, d’amour», soulignent-ils, tout en dénonçant les radicaux et la violence. «Des gens méchants, il y en a partout, signale Ouafae. On ne peut pas tuer des gens.»

Le couple ne vit pas de difficultés en regard de ses croyances religieuses. «Malgré nos différences, mais nous sommes tous des êtres humains», précise la Victoriavilloise.

En fait, observe Marc, l’entourage pose parfois certaines questions, simplement par curiosité, pour s’informer.

Bref, les deux amoureux s’entendent à merveille, filent le parfait bonheur. C’est ce que désire justement Ouafae, avoir une vie simple, agréable, un travail, le bonheur au quotidien…