Olymel impuissante devant les sanctions russes

PRINCEVILLE. Impuissante devant les autorités de Moscou qui ont interdit l’importation de viande de porc pour une période d’un an en riposte aux sanctions canadiennes reliées à la crise ukrainienne, l’entreprise Olymel entend tout mettre en œuvre pour trouver d’autres débouchés aux produits qui étaient destinés au marché russe.

«La riposte russe n’était pas totalement imprévisible. On pouvait s’y attendre compte tenu de la situation qui est tendue avec l’Occident», d’indiquer le porte-parole d’Olymel, Richard Vigneault.

Le marché russe représente le 2e en importance en 2014 pour Olymel. Les produits de porc frais congelés destinés à ce marché sont fabriqués à partir de ses usines à Vallée-Jonction (Québec) et Red Deer (Alberta) qui exportent par bateau.

«Nous avons fait savoir à nos employés qu’ils ne seraient pas affectés. Nous exportons du porc dans 65 autres pays et nous allons essayer de trouver de nouveaux débouchés pour ces produits», a-t-il ajouté mentionnant que les usines de Vallée-Jonction et de Red Deer emploient respectivement 1200 et 1300 travailleurs.

Pour ce qui est de l’usine d’abattage et de découpe de porc frais située à Princeville et qui emploie quelque 390 personnes, la crise russe ne la frappe pas directement, mais l’affecte aussi dans une certaine mesure.

«Princeville aurait éventuellement pu se qualifier pour exporter ses produits en Russie, mais devra se tourner vers d’autres marchés ou alimenter nos autres usines», de faire savoir M. Vigneault qui ajoute aussi qu’il est actuellement trop tôt pour évaluer les impacts financiers qu’auront cette décision pour Olymel.

Notons que les sanctions russes touchent non seulement la viande, mais aussi le poisson, les produits laitiers, les fruits et légumes en provenance du Canada, des États-Unis, de l’Union européenne, de l’Australie et de la Norvège.

À propos d’Olymel

L’entreprise emploie près de 10 000 personnes dont plus de 7 000 au Québec et dispose également d’installations importantes en Ontario, en Alberta, au Nouveau-Brunswick et en Saskatchewan.

Olymel exporte près du tiers de ses ventes totales, notamment aux États-Unis, au Japon, en Russie (avant la crise) et en Australie ainsi que dans plus de 60 autres pays.

2,5 milliards $

Son chiffre d’affaires annuel est de l’ordre de 2,5 milliards $. L’entreprise commercialise ses produits principalement sous les marques Olymel, Lafleur et Flamingo.