La pertinence d’un comité Bon voisin bon oeil

SÉCURITÉ. La pertinence et l’efficacité de la présence, dans une municipalité, d’un comité Bon voisin bon œil ont été soulevées, mardi soir, à Kingsey Falls, lors de la réunion du Comité de la sécurité publique (CSP) de la MRC d’Arthabaska.

Il en a été question alors que les officiers de la Sûreté du Québec rappelaient l’existence d’un formulaire permettant aux citoyens de formuler une plainte advenant une problématique particulière.

Le maire de Saint-Albert, Alain St-Pierre, membre du CSP, a fait valoir qu’un comité Bon voisin bon œil en valait la peine. Un tel comité existe depuis longtemps à Saint-Albert. «Notre comité composé de citoyens se rencontre au besoin, mais seul mon nom est connu. Un peu comme un comité fantôme, mais très efficace», a-t-il noté, précisant que 16 dossiers problématiques avaient été réglés au cours des cinq dernières années.

À la mairesse de Kingsey Falls, Micheline Pinard-Lampron, à la directrice générale Annie Lemieux et au conseiller Alain Ducharme qui assistaient à la rencontre, Alain St-Pierre s’est offert de leur apporter son aide et son expérience s’ils souhaitaient mettre sur pied un tel comité dans leur municipalité.

«Ce genre de comité apporte aussi un certain anonymat aux citoyens qui hésitent à dénoncer des situations», a souligné le sergent Patrick Côté, responsable de la gendarmerie par intérim à la SQ du poste de la MRC d’Arthabaska.

Les comités Bon voisin bon œil contribuent à résoudre certaines situations. «Dans la région de Drummondville où j’étais auparavant, la qualité des informations recueillies par un comité a permis de cibler les bonnes personnes au bon moment et de résoudre des dossiers», a cité en exemple Martin Charrois, responsable par intérim du bureau des enquêtes.

Et un comité Bon voisin bon œil, a-t-on signalé, peut recevoir des plaintes ou des informations peu importe le sujet, qu’il s’agisse d’une problématique de circulation comme la vitesse excessive ou encore des méfaits, des graffitis, la consommation de stupéfiants ou autres.

Mais nul besoin, pour une municipalité, d’éprouver une problématique quelconque pour mettre en place du comité Bon voisin bon œil qui constitue une aide précieuse pour les policiers. «Pour nous, c’est important d’avoir le plus d’yeux possible afin d’obtenir le maximum d’informations, et des informations plus précises», a confié le directeur du poste de la MRC d’Arthabaska, le capitaine Cédrick Brunelle.

Alain St-Pierre de Saint-Albert a conclu en précisant que dans sa municipalité, les gens se sont pris en main pour ne pas avoir à se dire «on aurait donc dû» devant un événement tragique pouvant peut-être évité par l’action.

Par ailleurs, même si on retrouve davantage ces comités en milieu rural, la SQ du poste de la MRC d’Arthabaska, a indiqué le capitaine Brunelle, allait tenter l’expérience à Victoriaville dans un secteur en particulier, le district 3 du conseiller Patrick Paulin. «On pense que ça peut fonctionner et que nous pourrons enregistrer des gains», a confié le directeur.