Johnny Izzi retraite de Gaudreau Environnement

AFFAIRES. Après 12 ans à la direction générale de Gaudreau Environnement, une entreprise ayant connu une «croissance fulgurante», Johnny Izzi s’en retire. Il l’a annoncé au personnel de l’entreprise mercredi matin. «Il était temps que je pense à me retirer. Douze ans à la tête d’une entreprise, ça use et l’expansion de l’entreprise a rendu la tâche lourde», dit-il.

Il affirme qu’aucun lien ne rattache ce départ avec celui, tout récent, de la présidence des Tigres d’où il aurait été évincé.

L’insatisfaction d’un groupe d’actionnaires à son endroit n’aurait pas influencé M. Gaudreau.

«Il ne m’a jamais parlé de cela. C’est un choix que l’on fait de se séparer, Daniel Gaudreau et moi. Il n’y a pas de crise entre lui et moi et pas d’animosité des actionnaires des Tigres à mon endroit.

Là-dessus, M. Izzi se contente de dire qu’il aurait préféré faire partie des discussions plutôt que de les subir.

À 61 ans, la retraite fait partie de ses options.

Il n’est pas malade, pas déprimé, répond-il. Il veut prendre des vacances, réfléchir, prendre du recul. N’a pas l’intention de quitter Victoriaville qu’il a adoptée et qui l’a adopté, précise-t-il. «La vie continue et à la même adresse.»

Il ne cache pas une certaine fatigue. «C’est vrai que j’en ai pris large au cours des dernières années et qu’à certains moments, ça a glissé.» Jusqu’à tout récemment, et pendant six ans, M. Izzi présidait aussi la Corporation de développement économique de Victoriaville et sa région. «J’ai été là pendant six ans et personne ne m’a critiqué», comparant cette présidence à celle des Tigres.

L’année 2016 a été particulièrement éprouvante de ce côté, «chaotique» avec une succession de nominations et la maladie du directeur général Daniel Fréchette emporté par le cancer dimanche dernier. Et c’est la voix étranglée par l’émotion que M. Izzi parle du disparu, ajoutant qu’il était fier de ce que ce dernier avait accompli chez les Tigres. «On m’a demandé si je serais présent à ses funérailles. C’est sûr que j’y assisterai, même si je suis en vacances.» M. Izzi était allé au chevet de Daniel Fréchette peu avant son décès. Sa condition l’avait bouleversé.

M. Izzi se donne jusqu’à la fin août pour décider de son sort. Il ne refuserait peut-être pas des mandats de conseiller ou de mentor.

De la politique? Il a été obligé d’en faire, bien malgré lui, avec les Tigres, déplore-t-il.

Au moment d’écrire ces lignes, on n’avait pu obtenir les commentaires de Daniel Gaudreau sur ce départ ainsi que sur les suites qu’il aura à lui donner.