La MRC s’inquiète du sort de la Route verte

MUNICIPAL. Comme, probablement d’autres au Québec, la MRC d’Arthabaska demandera à la Fédération québécoise des municipalités du Québec (FQM) de poursuivre les démarches auprès du gouvernement du Québec afin de trouver une source de financement dédié à l’entretien de la Route verte.

Le conseil des maires de la MRC a adopté une résolution en ce sens à sa réunion de mercredi soir, quelques jours avant la tenue (24, 25 et 26 septembre) de l’assemblée générale annuelle de la FQM.

Le préfet de la MRC, Lionel Fréchette, et président de la Corporation du Parc linéaire a dit que le gouvernement ne pouvait imposer la charge de l’entretien aux seules municipalités. «C’est comme si on imposait à la seule municipalité de Saint-Louis-de-Blandford la charge de l’entretien du tronçon de la 20 qui passe sur son territoire!»

La résolution adoptée au conseil des maires est précédée de plusieurs considérations.

On y soutient qu’il aurait lieu d’assurer la pérennité de cette infrastructure, la plus grande véloroute en Amérique du Nord, traversant près de 400 municipalités, touchant les trois quarts de la population québécoise.

Cinq millions de personnes empruntent annuellement la Route verte, longue de 5358 kilomètres.

On y voit un outil de développement économique, social et touristique pour les régions qu’elle traverse. «À l’aube d’une nouvelle stratégie québécoise en matière touristique, il y aurait lieu d’assurer la pérennité de cette infrastructure», peut-on lire, infrastructure pour laquelle des investissements en temps et en ressources ont été consentis pendant 20 ans.

Et pour la gestion de l’offre

Lors de la même réunion, le conseil des maires a également adopté une résolution afin d’appuyer les producteurs du lait du Centre-du-Québec inquiets que les négociations du Partenariat transpacifique entre le Canada et 11 pays ébranlent le système de gestion de l’offre.

Les producteurs de lait soutiennent que les pressions sont fortes pour que le Canada ouvre plus grand ses portes aux produits sous gestion de l’offre (lait, volaille, œufs de consommation). Ils s’inquiètent de ce que le gouvernement parle déjà de compensations avant même la signature de l’entente, «laissant présager qu’il pourrait accorder à nouveau des accès supplémentaires». Ils font allusion à l’autorisation que le gouvernement canadien a accordée pour laisser entrer 17 700 tonnes de plus de fromages européens.

La MRC s’est montrée sensible à l’égard des producteurs laitiers, leur industrie (846 entreprises au Centre-du-Québec) représentant 25% des fermes de la région, produisant près de la moitié des revenus agricoles.