Une saison d’apprentissage pour le Vert et Or

Au sein de la jeune équipe du Vert et Or de l’Université de Sherbrooke, le Victoriavillois Samuel Piché-Luneau et ses coéquipiers ont connu une saison d’apprentissage qui s’est terminée par une défaite de 40-0 en demi-finale contre le Rouge et Or de l’Université Laval.

«Je crois que nous avons démontré du caractère tout au long de la saison. Ça n’a pas été une campagne facile, car nous étions vraiment une très jeune équipe. De semaine en semaine, il fallait toujours adapter ce que nous faisions. Pratiquement 75% de notre équipe était composée de joueurs de première ou de deuxième année. Dans les circonstances, ça a bien été. Nous ne pouvions pas rivaliser avec les formations plus vieilles, mais nous nous sommes améliorés en tant que groupe», a fait valoir le joueur de ligne défensive.

Sur le plan personnel, le gaillard de 6’03’’ et 300 livres estime avoir connu une bonne saison. «Ça a bien été à certains niveaux. J’ai eu du succès du point de vue des statistiques et mon jeu au sol s’est grandement amélioré. Je me dis donc très satisfait de ma saison.»

L’étudiant en biochimie aura maintenant un dernier tour de piste à faire avec les couleurs du Vert et Or. En tant que vétéran de la formation sherbrookoise, il aura un grand rôle tant sur le terrain qu’au sein du vestiaire. «Je vais avoir un grand rôle de meneur au sein d’une équipe qui sera encore très jeune. Nous n’avons pas beaucoup de vétérans qui partent tandis que les plus jeunes auront seulement une année de plus d’expérience. Je devrai donc les guider pour qu’ils tentent de devenir de meilleurs joueurs de football», a-t-il souligné.

Vers le repêchage de la LCF

Bien qu’il lui reste une saison à disputer dans les rangs universitaires, Piché-Luneau se dirige vers l’une des grandes étapes de sa carrière de joueur de football, soit le repêchage de la Ligue canadienne de football (LCF). Sélectionné pour le Défi Est-Ouest, événement qui regroupe les 100 meilleurs espoirs des universités canadiennes en vue de l’encan 2019, Piché-Luneau a des chances légitimes d’être sélectionné. Il préfère toutefois minimiser les attentes. «En jouant au sein d’une équipe qui n’a pas beaucoup gagné, je crois que je me suis fait un peu moins voir. J’ai peut-être passé un peu sous le radar. Si je réussis à accrocher l’œil de quelqu’un aux tests physiques et sur le terrain de la LCF et qu’ils prennent le temps de voir mon film, ils vont voir que je suis un bon joueur et que j’ai ma place chez les professionnels.»

Une plus grande parité un jour?

Depuis la saison 2013, la finale de la Coupe Dunsmore oppose le Rouge et Or de l’Université Laval aux Carabins de l’Université de Montréal. La dernière fois qu’une autre formation a été en mesure de se glisser en finale, c’était justement le Vert et Or en 2012. Les tombeurs des Sherbrookois, le Rouge et Or, sont d’ailleurs sur une séquence de 15 finales consécutives (13 victoires contre deux revers). On peut donc repasser pour la parité dans le monde du football universitaire québécois. Questionné à ce sujet, Piché-Luneau ne croit pas qu’il y ait une solution miracle pour remédier à la situation. «La solution, je ne la connais pas. C’est évidemment dommage être dans une ligue où ça fait six ans que la finale oppose Laval à Montréal. Certains parlent d’une super ligue. Il y a aussi l’Université Bishop’s qui a changé de division, mais ça n’a pas aidé.»