Une cinquième saison déficitaire pour les Vulkins

VICTORIAVILLE. À sa troisième saison à la barre des Vulkins, Christian Perron a certes amélioré la fiche des siens, mais n’a toujours pas atteint son objectif de participer aux éliminatoires.

Samedi, ses protégés se sont inclinés devant le Phénix du Collège André-Grasset, clôturant l’année avec une fiche de deux victoires et sept revers, soit un gain de plus que leurs deux précédentes saisons. Cette fiche porte à cinq le nombre d’automnes consécutifs avec un dossier déficitaire, le troisième sous le règne de Perron.

Cette année, le pilote des Mauves a ajouté les Volontaires du cégep de Sherbrooke à son tableau de chasse, l’autre victime étant les Voltigeurs du cégep de Drummondville, seule formation contre laquelle il n’a toujours pas subi la défaite.

Ayant toujours dans l’optique de tout rafler, il croyait que cette saison allait être différente de ses deux premières campagnes. À voir l’intérêt et le sérieux de sa troupe à l’entraînement, il imaginait un scénario à l’opposé de celui qu’il a vécu.

«Nous avons eu beaucoup de joueurs blessés et d’autres qui ont décidé de lâcher à la position qui fait le plus mal, la ligne offensive, a-t-il plaidé. Nous avons été obligés de placer des gars autant à l’attaque qu’en défense. Néanmoins, ça a été une très belle saison.»

Perron aurait toutefois aimé obtenir un meilleur scénario lors de deux duels qui auraient fait basculer sa saison du bon côté. Avec des victoires contre les Condors du cégep de Beauce-Appalaches et les Diablos du cégep de Trois-Rivières, les Vulkins auraient été en bonne posture pour une place dans la valse automnale. Cependant, ils devront attendre une autre année avant d’espérer y participer. «L’hiver va être encore long», a-t-il complété.

Les Victoriavillois répondent à l’appel

Jouant pour l’honneur, les troupiers de Christian Perron ont tout donné sur le terrain pour leur dernière sortie de l’année, celle-ci devant leurs partisans. Provoquant plusieurs revirements, dont une interception dans leur zone payante, ils ont par contre manqué de munitions et ils se sont avoués vaincus par la marque de 36 à 8.

«Avant la rencontre, nous avons fait appel à leur fierté et ils ont tous répondu. Ils ont élevé leur jeu d’un cran et on a vu que le ballon roulait un peu plus en notre faveur», a commenté le pilote.

Guillaume Bédard a été l’unique Victoriavillois à franchir la zone payante pour un touché. Il a complété une superbe passe de Jean-François Côté au deuxième quart.

Dix joueurs honorés

Par ailleurs, avant le début de la rencontre, Bédard et neuf autres porte-couleurs des Vulkins ont été honorés afin de souligner leur passage dans les rangs collégiaux. Jean-Philippe Bouffard, Myrik Gaudreau, David Gince, Michaël Petit, Pier-Alexis Raymond, Jérôme Bédard-Guillemette, Gabriel Ayotte-Breton, Samuel Piché-Luneau et Simon Piché-Bilodeau ont ainsi disputé leur dernier match chez les Mauves.

«La famille des Vulkins perd dix grands frères. Ils ont tous cru au programme malgré ce qu’on pouvait en dire et ils ont défendu avec passion nos couleurs. Pour moi, ce sont un peu mes enfants, car ce sont les premiers joueurs que j’ai repêchés qui partent», a fait savoir Perron.

Si les saisons victorieuses ne se sont pas concrétisées lors de leur stage collégial, il s’est dit tout de même fier d’indiquer que tous ses finissants ont leur diplôme en main et que neuf d’entre eux se sont trouvé une niche dans les rangs universitaires.

Enfin, Michaël Petit est reparti avec le trophée René-Lacroix, remis au joueur qui a démontré une humilité extraordinaire, en plus d’être efficace sur le terrain.

De retour l’an prochain

Malgré une fiche de 4 victoires et 23 revers, Christian Perron confirme qu’il sera de retour l’an prochain, lui qui écoulera sa dernière année de contrat. Il prendra quelques jours de repos à Neuville, avant de reprendre le boulot et poursuivre son travail de recrutement.