Une année marquée par les blessures pour Jessy Lacourse
En février dernier, la coureuse Jessy Lacourse s’est déchiré un tendon dans l’ischio-jambier. Une blessure qu’elle traîne toujours en date d’aujourd’hui et qui risque de la suivre pour encore quelques mois. L’année 2024 a été remplie d’obstacles pour la Victoriavilloise.
Avant de subir cette blessure, Lacourse avait pourtant de grandes ambitions. Son objectif était d’être compétitive dans les Championnats canadiens afin d’avoir une chance de se qualifier aux Jeux olympiques de Paris. « Ça a été vraiment moyen cette année », s’est-elle désolée. La femme de 27 ans a, malgré tout, tenté un retour sur les pistes lors de l’été. Elle a cependant aggravé sa blessure. À l’automne, lorsqu’elle tentait de faire des entraînements plus volumineux, sa blessure est revenue, à son plus grand malheur. « J’essaie par tous les moyens de faire partir ça », a confié l’athlète qui est en réhabilitation.
Pour s’en sortir, Lacourse suit présentement des traitements. Il s’agit d’un liquide qui est injecté dans le tendon afin d’aider la blessure à guérir. Le traitement est normalement efficace au bout de deux mois. Le problème? Cela fait justement près de deux mois que la coureuse utilise cette technique. Elle ne constate pas d’amélioration. « Ça se pourrait que je doive passer à la prochaine étape », a-t-elle dit.
Une autre façon de guérir cette vilaine blessure serait de lui injecter des plasmas de plaquettes. « Les médecins vont prendre mon sang afin de le réinjecter directement dans la blessure », a-t-elle précisé. La durée de la guérison est toutefois longue. Une question de mois, mentionne-t-elle. « C’est une procédure qui va me demander d’être à l’arrêt pendant plusieurs semaines. » Elle pourra, indique-t-elle, retourner à des entraînements normaux que dans cinq ou six mois. Elle estime donc que son été 2025 tombe pratiquement à l’eau au niveau des compétitions. « Cette blessure-là dure depuis presque un an. Elle m’a vraiment hypothéquée. »
Difficile sur le moral
Jessy Lacourse ne s’en cache pas, la situation qu’elle vit présentement est vraiment difficile. Elle passe par toutes sortes d’émotions. Elle vit aussi des remises en question. « Je me demande si je suis en train d’aller trop loin ou si je gaspille mon temps. Je mets quand même ma carrière professionnelle d’enseignante sur pause. Je mets des efforts dans la course à pied. Valent-ils vraiment quelque chose? Je suis peut-être juste finalement en train de me blesser et d’être incapable de compétitionner. Ma motivation en prend un bon coup et ce n’est pas évident », a partagé celle qui est présentement suppléante à l’école.
Lacourse sent également une certaine pression provenant de son entourage. Elle dit qu’après avoir conclu son parcours à l’Université Laval il y a un an et demi, certains pensaient à ce moment qu’il s’agissait de la retraite sportive. Elle confie aussi que certains pensent que sa carrière est terminée en raison de son absence aux Jeux olympiques de Paris. « Il y a beaucoup d’autres compétitions qui peuvent être faites autres que les Jeux », a-t-elle répondu.
« J’essaie encore de m’en sortir et de mettre les efforts qu’il faut au quotidien pour être en mesure de guérir cette blessure. Je tente, si possible, de revenir et de compétitionner à un très bon niveau », a poursuivi l’athlète.
Questionnée sur la possibilité de participer aux prochains Jeux olympiques de Los Angeles en 2028, Jessy Lacourse a fait savoir qu’elle prenait le tout une année à la fois. Elle poursuivra assurément la course à pied tant que les trois conditions suivantes seront réunies : le plaisir de courir, un corps en santé et des moyens financiers appropriés.