Un top 10 à Calgary pour son premier demi-Ironman

Ce fut une grande fierté pour la région de L’Érable, pour le Rouge et Or de l’Université Laval et pour la famille Savoie-Vaillancourt de Plessisville de voir la triathlonienne Matisse Vaillancourt obtenir un top 10 à l’occasion de sa première participation à un demi-Ironman.

L’athlète de 21 ans a réalisé cette performance lors de l’Ironman 70.3 qui s’est déroulé à Calgary le dimanche 31 juillet dernier.

La jeune femme a en effet terminé au 9e rang parmi les 107 concurrentes de la compétition et obtenu la deuxième place chez les 18-24 ans. L’épreuve consistait à parcourir la distance de 113 kilomètres (70,3 milles) à la natation, à vélo et à la course à pied. Elle a complété le parcours dans un temps de 5 heures 10 minutes et 23 secondes, six minutes derrière la meneuse chez les 18-24 ans et 30 minutes derrière la championne de la journée.

« Je suis fière de ma performance, car j’ai eu une bonne gestion de course. Il y a eu des hauts et des bas durant le triathlon, mais je suis contente du résultat, car j’ai donné le meilleur de moi-même et j’ai toujours regardé en avant! », a indiqué Matisse.

Lors de l’épreuve de natation (1,95 km), elle affirme avoir eu un peu de difficulté à s’orienter dans l’eau en raison de la brume sur le lac. « Par contre, je suis demeurée constante dans mon effort. »

Matisse laisse entendre qu’elle a eu une première transition (natation-vélo) très rapide ce qui lui a permis de retrancher quelques positions. Le vélo consistait à effectuer deux boucles pour un total de 85 km avec 1200 m de dénivelé.

« Lors de la première boucle, j’étais en 5e position et je demeurais puissante dans les descentes et les montées. Cependant, j’ai ressenti de la fatigue dans les jambes au cours de la deuxième boucle et je me suis fait dépasser par quelques athlètes. Je suis quand même restée positive à ce moment et j’ai continué de donner mon maximum pour tenter de conserver l’écart qui s’était créé avec la concurrente devant moi. »

Matisse enfile ensuite ses souliers de course pour un 21 km. Sentant ses jambes légèrement lourdes et la chaleur s’approchant du 30 degrés Celsius, elle doit donc ralentir et s’arrêter constamment aux points d’eau pour bien s’hydrater et faire baisser sa température corporelle. La première moitié de course à pied se fait assez bien. Toutefois, elle doit faire travailler son mental pour garder le rythme et la fréquence dans la deuxième portion pour terminer l’épreuve.

« Je suis vraiment contente du résultat final compte tenu de la difficulté du parcours en vélo et j’ai déjà hâte au prochain défi », a-t-elle mentionné.

 

Une épreuve extrêmement exigeante

 

Comme l’explique la Plessisvilloise, le demi-Ironman est une épreuve qui est très exigeante physiquement et mentalement. Les athlètes de moins de 24 ans y sont peu nombreux. « Je me suis attaquée à un énorme défi qui exigeait une excellente préparation physique, mentale, logistique et nutritionnelle sans oublier tout le volume d’entraînement en amont, l’expérience et le chemin parcouru au fil du temps. Disons qu’on ne commence pas à pratiquer le triathlon par des épreuves comme celle-là! », précise-t-elle. « Avec les études et le sport, cela demande d’être organisé et de savoir doser ses efforts. Le top 10 chez les femmes me fait vraiment plaisir, c’est certain », de dire celle qui a aussi complété l’épreuve au 45e rang parmi les 477 athlètes participants, hommes et femmes confondus.

Depuis le début de l’année, Matisse a participé au triathlon olympique de Drummondville (compétition provinciale) où elle a terminé en première place chez les femmes. Elle a aussi pris part au triathlon sprint sillonnage de Magog (compétition nationale) où elle a obtenu une sixième position chez les femmes.

L’épreuve du demi-Ironman de Calgary était son défi de la saison. D’ici la fin de l’année, elle prévoit participer pour le plaisir à un autre triathlon et possiblement faire une course sur route.

L’athlète de Plessisville, qui fait partie de l’équipe Rouge et Or triathlon de l’Université Laval à Québec, amorcera sa troisième année d’études en nutrition à l’automne.