Un premier contrat dans le collimateur

VICTORIAVILLE. À peine revenu de Phoenix, où il a participé à son deuxième camp professionnel avec les Coyotes, Yan-Pavel Laplante a pris la direction de l’Abitibi, mercredi, en compagnie de ses coéquipiers.

C’est en pleine confiance qu’il amorcera sa quatrième campagne au sein de la Ligue de hockey junior majeur du Québec. Sa motivation principale s’avère d’obtenir son premier contrat professionnel, lui qui a été un choix de troisième ronde des Coyotes en 2013. La formation de l’Arizona a jusqu’au 1er juillet 2015 pour s’entendre avec lui, sans quoi, il sera libre d’offrir ses services à n’importe quelle formation professionnelle.

«C’est mon objectif principal. Je veux faire mes preuves et obtenir mon contrat d’entrée avec les Coyotes», a-t-il dit.

Satisfait de son camp, Laplante a cependant été freiné par une légère blessure à l’épaule. C’est d’ailleurs ce malaise qui a mis fin à son aventure sous le chaud soleil du sud des États-Unis. Laplante s’est blessé durant un violent combat face à l’ancien des Cataractes de Shawinigan Vincent Arseneau, des Kings de Los Angeles. Cet affrontement a également laissé des traces sur le visage de Laplante, son œil gauche étant tuméfié. Malgré tout, Laplante n’a pas mal paru lors de ce furieux duel, qui a duré près d’une minute.

Cet incident n’est pas étranger à la volonté de Laplante de démontrer son caractère durant ce camp. Il faut dire que s’il est reconnu pour sa vitesse et ses habiletés offensives au sein du circuit Courteau, c’est plutôt dans un rôle de soutien que les Coyotes voient en lui le potentiel de faire le saut dans la Ligue nationale de hockey.

«Mes rencontres avec la direction de l’équipe ont été très positives. Je dois travailler sur l’aspect défensif de mon jeu et ma robustesse», a-t-il poursuivi.

Laplante est donc conscient qu’il devra composer avec la dualité de son rôle offensif avec les Tigres et les attentes des Coyotes cette saison. Les Tigres, d’un côté, auront grandement besoin du vétéran offensivement. Les Coyotes, de leur côté, espère le voir briller défensivement en plus de s’imposer physiquement.

«Mon rôle ici (à Victoriaville) est différent de celui que les Coyotes espèrent me voir jouer dans les rangs professionnels. Je devrai composer avec cela. En fait, je devrai être un joueur complet avec les Tigres cette saison. J’en suis capable. J’ai toujours été un joueur intense. Ça devrait m’aider dans mon rôle», a-t-il expliqué.

Sa blessure à l’épaule, à la lumière de ses propos, ne devrait pas le ralentir avec les Tigres. Bien qu’il reconnaisse qu’il ne soit pas complètement remis, il s’estime suffisamment en forme pour aider la cause de l’équipe, dès ce week-end, en Abitibi.

Une saison charnière

Si sa principale motivation s’avère d’obtenir un premier contrat professionnel, Laplante insiste sur le fait qu’il souhaite également aider les Tigres à causer une surprise.

Exclus des séries dans les pronostics de nombreux experts, les Tigres, selon lui, ont les outils pour se tailler une place lors du tournoi printanier, et ce, même s’ils évoluent au sein de l’une des divisions les plus redoutables de la LHJMQ.

«Comme Bruce (Richardson) nous le répète, ce sera un gros challenge, mais nous y croyons. La performance de l’équipe le week-end dernier en témoigne (deux victoires en autant de sorties)», a-t-il enchaîné.

Il admet ne pas savoir ce que l’avenir lui réserve. Les chances de voir les Tigres liquider quelques vétérans lors de la prochaine période des transactions s’avèrent fortes. Laplante est conscient qu’il s’agit d’une possibilité, lui qui est âgé de 19 ans, mais rappelle qu’il n’a aucun contrôle sur cette situation.

«Ce n’est pas nous qui prenons ces décisions. C’est hors de notre contrôle. Il est donc préférable de se concentrer sur notre jeu», a-t-il conclu.

La saison dernière 63 matchs 23 buts 19 passes 36 minutes de pénalité -9

En carrière dans la LHJMQ 149 matchs 40 buts 47 passes 85 minutes de pénalité -26 Laplante amorce sa deuxième saison avec les Tigres. L’attaquant a été acquis des Islanders de Charlottetown la saison dernière, en compagnie de Julien Leduc. En retour, les Tigres ont cédé Ross Johnston, Luc Deschenes et un choix de quatrième tour. Le prénom de l’attaquant de 19 ans ne passe pas inaperçu. En effet, c’est en raison de la passion de son père pour le hockey, en particulier pour l’ex-vedette des Canucks de Vancouver Pavel Bure, qu’il a été baptisé de cette façon. «Ma mère voulait m’appeler Yan, mon père préférait Pavel. Ils ont donc mis les deux prénoms», explique-t-il.