Stéphanie Gagnon, une arbitre intègre et passionnée

Depuis l’âge de 16 ans, Stéphanie Gagnon consacre de nombreuses heures à l’une de ses passions, soit l’arbitrage au hockey. Maintenant dans la trentaine, la Princevilloise a toujours le feu sacré et représente une véritable source d’inspiration.

Stéphanie a porté le chandail rayé lors des Jeux olympiques de Sotchi, alors qu’elle avait 21 ans. « Ça a été plus difficile lors d’une qualification pour les Jeux à Pyeongchang, en Corée du Sud, car j’étais malade et j’ai dû quitter plus tôt. Mais ça a été deux expériences extraordinaires, que j’espère revivre un jour », relate-t-elle.

En plus d’autres expériences à l’international – Championnats mondiaux au niveau féminin U18 et senior masculin -, Stéphanie a également fait sa marque à travers la province, en œuvrant comme arbitre ou juge de lignes dans plusieurs catégories. Elle participe souvent à deux ou trois matchs de hockey par fin de semaine.

« Sur la scène féminine, j’ai travaillé au niveau collégial et universitaire. Et prochainement, je ferai partie de la nouvelle Ligue professionnelle de hockey féminin. Chez les hommes, j’ai œuvré dans plusieurs ligues, incluant le hockey senior durant une saison, mais principalement au midget AAA et au collégial D1, et junior AA », indique celle qui a remplacé récemment un juge de lignes lors d’un match du Titan à Princeville. 

Stéphanie confie que c’est tout un défi de s’imposer au volet masculin, car les joueurs sont plus costauds, mais elle a néanmoins réussi à faire sa place. « On doit toujours se battre contre certains préjugés, mais je me suis fait une carapace au fil des années. Après la pandémie, lors de mon retour dans mes fonctions, je me sentais beaucoup plus confiante. Mais de toute manière, qu’on soit un homme ou une femme, le fait de porter un chandail rayé attire de nombreuses insultes et commentaires disgracieux, que ce soit de certains spectateurs ou d’entraîneurs. Il ne faut toutefois pas le prendre personnel, car ces gens ne nous connaissent pas. Je ne réplique pas à tout cela, préférant continuer à bien faire mon travail afin d’inspirer le respect », raconte-t-elle.

Stéphanie confie avoir rêvé de pouvoir faire ce métier à plein temps. Elle admet que le gabarit plus petit des femmes ne permet pas d’ouvrir facilement cette porte, mais croit que ce n’est pas nécessairement impossible, sans connaître l’avenir.

« Les femmes continuent de faire leur place et c’est tant mieux. Il y a une belle relève en vue. De mon côté, je continue d’avoir bien du plaisir et je vise d’autres participations à des compétitions internationales. Je m’entraîne régulièrement et je surveille mon alimentation afin d’être à mon meilleur, car je prends mon rôle d’officielle au sérieux. Et j’aime bien m’impliquer auprès de la relève en donnant quelques conseils », conclut-elle.