Si près, mais si loin à la fois

VICTORIAVILLE. Éternel optimiste, Christian Perron n’a pas jeté la serviette sur la présente saison. Ayant franchi le cap de la mi-campagne samedi soir dans un revers des Vulkins au compte de 41 à 7 contre les Titans du cégep Limoilou, il estime qu’il n’est qu’à deux victoires de s’assurer une place pour les éliminatoires.

Depuis le début de la saison, le pilote entend parler chaque semaine dans le circuit d’équipes qui défient la logique. Il espère un jour pouvoir annoncer que ce sera la sienne, mais ses protégés devront arrêter de craindre leurs adversaires s’ils désirent causer des surprises.

Encore une fois, devant la meilleure défensive de la division, les Vulkins ont tenu tête aux Titans pendant une demie, prenant même les devants à la fin du premier quart. Cependant, manquant visiblement d’énergie, la défensive a flanché et les visiteurs en ont profité.

D’ailleurs, Perron juge que le plan de match est le même que les autres formations utilisent face à leurs opposants, mais qu’au lieu de crier victoire, il doit se contenter d’une défaite. Il explique que l’hésitation de ses joueurs sur certains jeux les empêche, entre autres, d’exécuter les consignes à la lettre.

«Ce qui m’exaspère dans tout cela c’est que toutes les équipes sont à notre portée si nous jouons comme nous l’avons fait en début de rencontre, a-t-il relativisé. Il ne faut plus se laisser impressionner par notre opposant. Nous avons rivalisé contre Limoilou et nous leur avons mis des doutes dans leur esprit lorsqu’ils ont retraité au vestiaire.»

Après une cuisante défaite de 58 à 7 face aux Condors du cégep de Beauce-Appalaches la semaine précédente, le chef d’orchestre des Victoriavillois a demandé à ses joueurs de pratiquer avec leur chandail inversé, en plus de changer de casque, question de ramener la fierté Mauve. Ses ouailles semblent avoir compris le message, puisqu’ils ont offert une bien meilleure performance sur leur propre terrain que lors de leur seul autre duel au stade Yvon-Paré cette saison contre les Nordiques du Collège Lionel-Groulx.

«Je voulais que nous regagnions nos couleurs et qu’ils comprennent qu’il y en avait d’autres avant eux qui ont sué dans leurs équipements. Ça a paru ce soir (samedi) et il faut maintenant bâtir là-dessus. Nous avons le plan et les athlètes pour réussir», a-t-il complété.

Les Vulkins auront peut-être la chance de renverser la vapeur samedi prochain (4 octobre), alors qu’ils recevront la visite des Volontaires de Sherbrooke, au stade Yvon-Paré. Le gagnant de cet affrontement s’emparera de la huitième place, car les deux formations présentent une fiche identique d’un gain et quatre revers.