S’amuser et éviter de se mettre de la pression
Parole de Louis Robitaille, si on lui avait dit, avant le commencement de la saison que sa formation jouerait pour .500 après dix matchs, il n’aurait pas été surpris. Les nombreux blessés et bien d’autres impondérables rendaient cette possibilité très probable à ses yeux.
Son expérience dans le monde du hockey junior fait en sorte qu’il n’est pas étonné outre mesure par ce début de campagne en dents de scie. Il est souvent difficile pour un patineur de prendre sa vitesse de croisière après avoir participé à un camp professionnel. Ce fut le cas, notamment, d’Alexandre Goulet (Devils du New Jersey) et de Pascal Laberge (Flyers de Philadelphie).
D’autres jeunes hockeyeurs, comme Jacob Lapierre et Maxime Comtois, vivent, quant à eux, avec la pression de leur année d’admissibilité au repêchage de la Ligue nationale de hockey. «C’est sûr qu’on sent une pression supplémentaire. On tient le bâton plus serré. On veut parfois trop bien faire», reconnaît Comtois.
Ce dernier souligne que les chances de marquer sont néanmoins nombreuses depuis le début de la saison. Il doit continuer à s’attarder à bien faire les choses. Ultimement, il finira par capitaliser sur ses occasions.
«Maxime doit s’amuser. Il doit prendre plaisir à être sur la glace comme un enfant dans un parc. Il ne doit pas s’imposer de pression», a enchaîné Robitaille.
Le nom de Comtois est sur toutes les lèvres dans les Bois-Francs depuis que les Tigres en ont fait leur choix de première ronde en juin 2015. Les amateurs de hockey junior de la région l’ont rapidement adopté, appréciant son éthique de travail et son immense potentiel. Il a récolté 60 points en 62 affrontements à sa première saison dans la LHJMQ à 16 ans. Jusqu’ici, il totalise trois buts et trois mentions d’aide en dix rencontres.
«Il ne doit pas trop penser sur la glace. J’aime quand il patine, quand il s’implique physiquement et, surtout, quand il sourit», poursuit l’entraîneur-chef.
Robitaille ne cache pas que les jeunes patineurs se mettent généralement une lourde charge sur les épaules quand arrive leur année d’admissibilité au repêchage. C’est sans compter la pression supplémentaire qu’apporte le fait d’avoir été réclamé en première ronde lors des assises de la LHJMQ. «Comme les fameuses listes de la Centrale de recrutement… Elles créent des attentes chez les partisans. C’est beaucoup de pression pour un jeune de cet âge. Or, ce n’est pas en octobre que le repêchage a lieu. Les recruteurs évaluent les jeunes durant toute la saison et les séries. Il est préférable de ne pas s’attarder à cela et de se concentrer à jouer au hockey», a poursuivi l’entraîneur.
Comme il le répète depuis qu’il a été embauché, il veut d’abord et avant tout voir une progression. Il souhaite amorcer les séries éliminatoires en force, quitte à connaître un début de saison plus difficile. «Lorsque j’étais à Drummondville (adjoint à Martin Raymond), on avait amorcé la saison avec 10 victoires et 2 défaites. Cette saison-là, on a été congédié», rappelle-t-il.