Richardson en veut plus de la part de Gagné
VICTORIAVILLE. Lors de son point de presse, vendredi, à la suite d’un gênant revers de 10 à 2 contre les Foreurs de Val-d’Or, Bruce Richardson avait affirmé qu’il brasserait la soupe en vue du match de lendemain contre les Islanders de Charlottetown.
Le pilote aura tenu parole. Laissés de côté plus souvent qu’à leur tour, Julien Proulx, Jean Gleizes et Danick Crête ont réintégré l’alignement des Tigres, ce qui laissait croire que trois réguliers allaient écoper de cette performance, que le pilote avait qualifiée de déplaisante.
Angelo Miceli et Mathieu Ayotte ont ainsi raté le duel face à la formation des Maritimes. À leur défense, les deux attaquants étaient aux prises avec des blessures.
C’est Gabriel Gagné qui, au final, a subi les contrecoups. Samedi, Richardson a expliqué la raison qui l’a poussé à prendre cette décision envers son attaquant de 18 ans.
«Il est un power foward et il n’a qu’une seule mise en échec à ses cinq derniers matchs, a fait savoir le pilote à la suite de la défaite des siens au compte de 8 à 4. Présentement, il ne joue pas le jeu qu’on s’attend de lui. Nous voulons qu’il s’engage physiquement, qu’il applique un bon échec avant et qu’il s’implique sur la patinoire. Il le fait, cependant, ce n’est pas constant dans son cas.»
Étiqueté comme un futur choix de la Ligue nationale de hockey lors du prochain repêchage en juin, Gagné a une pression supplémentaire sur ses épaules; celle d’un joueur d’élite. Désirant être traité de cette manière, Richardson a mentionné qu’il se doit de performer à ce juste titre, lui qui n’a également que quatre points depuis le mois de janvier, dont trois buts.
Une première vraie léthargie
Gagné n’est pas le seul chez les Tigres à connaître des moments difficiles. La formation des Bois-Francs n’est plus l’ombre d’elle-même, elle qui a encaissé neuf revers à ses onze dernières sorties.
Traversant sa première véritable léthargie, le pilote des félins estime que sa troupe, dont l’âge moyen a diminué après la période des échanges, se doit de revenir à la base. Cependant, lorsqu’une séquence de la sorte survient, il a parfois ardu pour ses jeunes joueurs de remonter la pente.
Il a fait référence, entre autres, à des joueurs comme Antoine Marcoux et Samuel Blais, qui n’avaient disputé que la moitié du calendrier l’an dernier, ainsi que de Pascal Laberge. Ce dernier avait connu une saison de rêve à ses côtés avec les Grenadiers de Châteauguay.
«Nous avons rajeuni et parfois, c’est un peu plus dur de s’en sortir, on ne sait pas comment s’y prendre. Un peu à l’image des Kings de Los Angeles l’an passé, ils ont vécu des hauts et des bas avant de remporter la Coupe Stanley. Quand tout le monde sera en santé et jouera à leur plein potentiel, le scénario sera différent», a-t-il mentionné.
Toutefois, Richardson sait qu’il devra assurément réévaluer sa défensive. Il a indiqué que le jeu sans la rondelle a été une des lacunes de sa formation depuis quelques rencontres et qu’il aimerait voir davantage de hargne et d’émotions de ses ouailles sur la patinoire.
De plus, le rendement de ses gardiens laisse à désirer. Au cours des huit derniers affrontements, il a joué à la chaise musicale en retirant son cerbère partant à cinq reprises.
«C’est évident que tu espères un arrêt-clé de ton gardien, mais d’un autre côté, c’est un travail d’équipe. Il faut l’aider en accordant des lancers moins dangereux. Nous avons beaucoup alloué des chances de marquer dernièrement et on dirait que comme dans une tempête, nous ne voyons pas le bout du tunnel. Par contre, nous savons qu’il y en a un et je suis convaincu que nous allons grandir de cette expérience et qu’elle va nous aider à long terme», a noté l’entraîneur des Tigres.
À ses yeux, c’est dans ce genre d’impasse qu’on forme le caractère des joueurs et qu’une équipe gagnante se bâtit. Bien qu’il ait du travail à accomplir, il a espoir que ses troupiers renversent la vapeur le week-end prochain, alors qu’ils seront à Saint-Tite, vendredi (23 janvier), pour disputer la première Classique hivernale de la LHJMQ face aux Cataractes de Shawinigan. Le lendemain (24 janvier), ils accueilleront, à 19 h 30, l’Armada de Blainville-Boisbriand.