Phillip Danault s’adapte au marché montréalais
HOCKEY. Pour la première fois de sa jeune carrière de hockeyeur, Phillip Danault pourra jouir d’une certaine sécurité d’emploi. Le Victoravillois s’est entendu sur les termes d’un pacte de deux saisons, qui lui permettra de toucher 912 000 $, en moyenne, annuellement.
L’attaquant de 24 ans, au-delà de l’aspect pécuniaire, se réjouissait de l’entente, qu’il a paraphée officiellement mercredi dernier. Non seulement est-elle de deux ans, mais elle est à un seul volet. À titre d’agent libre avec restriction, il aurait pu se tourner vers un pacte d’une seule saison. Il a cependant préféré, et de loin, la stabilité que lui procure un pacte de deux ans, l’organisation du Canadien aussi. «J’avais plusieurs options devant moi. Un contrat de deux ans m’enlèvera un peu de pression. Ça me permettra de poursuivre mon adaptation avec l’équipe et le marché montréalais», a-t-il confié.
Parce que Danault a beau avoir disputé presqu’une demi-saison à Montréal, il reconnaît qu’on ne s’y adapte pas du jour au lendemain. La pression y est énorme. L’attention médiatique l’est tout autant. Pour un jeune patineur ayant disputé sa première saison complète dans la Ligue nationale de hockey l’an dernier, ça représente un défi de taille. Il estime que cette marque de confiance de l’organisation lui donnera des ailes.
«J’en suis très content. Avec les changements que Marc Bergevin a faits au cours des dernières semaines, je suis impatient d’amorcer la prochaine saison», a-t-il lancé.
Dans le jargon anglophone du monde du hockey, on appelle l’entente signée par Danault un «contrat pont». Ça l’amènera, s’il parvient à faire ses preuves, à un pacte plus important, plus lucratif et possiblement d’une plus longue durée. Ça pourrait aussi l’amener à l’autonomie complète dans deux ans. Les prochaines campagnes s’avéreront déterminantes pour la suite des choses. «Je veux leur prouver que j’ai ma place et que je peux contribuer aux succès de l’équipe», a-t-il dit.
D’ici l’ouverture du camp d’entraînement en septembre, Danault poursuit son entraînement à Québec, où il passe la période estivale. Il s’entraîne, notamment, avec Patrice Bergeron et David Desharnais. «Et ça va très bien. Je veux être au sommet de ma forme», lance-t-il avec optimiste.
À pareille date l’an dernier, Danault était en convalescence d’une opération à la hanche. Il avait amorcé son entraînement tardivement. Sa saison avait aussi été retardée. Ça ne l’avait pas empêché de connaître un excellent début de campagne avec les Ice Hogs de Rockford, dans la Ligue américaine de hockey. Les Blackhawks l’ont promu dès le mois de novembre. Il n’est jamais retourné dans le club-école par la suite.
En 21 rencontres avec le Canadien, il a inscrit 3 buts et 2 mentions d’aide. Il avait été acquis des Blackhawks de Chicago en compagnie d’un choix de deuxième tour en retour de Dale Weise et de Tomas Fleischmann en février dernier.