Pascal Laberge hante son ancienne formation

VICTORIAVILLE. Moins de sept mois après avoir entendu son nom au deuxième échelon lors du dernier repêchage de la LHJMQ tenu à Sherbrooke, Pascal Laberge en avait assez de l’air gatinois.

Ce n’était donc pas une surprise pour lui quand il a appris qu’il devenait la pièce maîtresse de la mégatransaction entre les félins et les Olympiques, qui envoyait Yan-Pavel Laplante et Tommy Veilleux avec la formation de Benoît Groulx.

L’attaquant de six pieds et un pouce a fait savoir qu’il ne se sentait pas à son aise depuis quelque temps. «Je m’entendais plus ou moins bien avec le personnel d’entraîneurs, alors ça n’a pas été un grand choc quand j’ai entendu que j’allais peut-être changer d’adresse», a souligné Laberge.

Même s’il doit composer avec un nouvel environnement, il retrouve des visages familiers, dont Bruce Richardson. En effet, le patineur de 16 ans a soulevé la coupe Jimmy-Ferrari avec les Grenadiers de Châteauguay, emblème de la suprématie de la Ligue de hockey midget AAA du Québec, sous les ordres de l’entraîneur des Tigres. Il a également accompli l’exploit aux côtés, entre autres, de Martin-Olivier Cardinal et de Danick Crête.

Une belle complicité avec Blais et Ayotte

Doté d’un véritable flair offensif, Pascal Laberge sera indéniablement l’un des piliers des Tigres en attaque au cours des prochaines saisons. Bruce Richardson n’a d’ailleurs aucunement hésité à le placer dans une situation où il sera en mesure de faire parler son talent.

Jumelé à Samuel Blais et à Mathieu Ayotte, il a permis, samedi, de freiner à quatre la série de revers des félins en ayant le dessus sur son ancienne formation. «J’étais vraiment content de les faire payer. Je suis fier d’être sorti avec la victoire», a laissé entendre celui qui a récolté ses deux premiers points (deux mentions d’aide) dans l’uniforme victoriavillois.

Le trio, terminant le match avec une production de huit points, aura été le meilleur dans ce duel. Humble, il n’a pas hésité à vanter ses deux ailiers à la suite de ce gain. «Je n’ai jamais vu quelqu’un avec autant d’habiletés offensives que Samuel Blais. Il sait contrôler et ralentir le jeu à sa guise, en plus d’avoir une excellente vision. Mathieu, quant à lui, est très rapide et il est capable de marquer des buts», a-t-il confié.

Pour sa part, Laberge tentera d’imiter les deux vétérans et prouver qu’il est en mesure d’apporter une production offensive. «Je sais que j’ai le talent nécessaire pour y arriver. Je me vois un peu comme un animateur de foule; j’adore jouer avec la rondelle et créer des occasions pour mes coéquipiers. De plus, avec mon gabarit, je peux m’impliquer physiquement lorsque la situation l’exige», a-t-il complété.

Le joueur de centre, originaire de Châteauguay, tentera de poursuivre sur ses succès alors que les Tigres disputeront trois matchs en quatre soirs. Ils entameront leur prochaine semaine à Drummondville, mercredi (7 janvier), contre les Voltigeurs, avant d’accueillir le Drakkar de Baie-Comeau, vendredi (9 janvier) à 19 h, à l’Amphithéâtre Gilbert-Perreault. Ils recevront, le lendemain (10 janvier) à 16 h, la visite des Cataractes de Shawinigan.

Une histoire de premier but

Dans le monde du hockey, la majorité des observateurs s’entendent pour dire que marquer le premier but dans un duel est important. En analysant le premier creux de vague des Tigres, les quatre dernières défaites ont été essuyées alors que leurs adversaires ont inscrit le premier but.

Si on pousse plus loin, 17 des 20 victoires des félins cette saison sont survenues lorsqu’ils réussissaient à briser la glace les premiers. «C’est évident que c’est toujours bon, mais il ne faut jamais prendre cela pour acquis, a relativisé Pascal Laberge. Gatineau a appliqué énormément de pression, mais au final, l’équipe qui voulait davantage la victoire a été nous.»

Bruce Richardson, pour sa part, n’était pas au courant de cette statistique. «Disons que je vais m’y attarder plus attentivement, a-t-il indiqué. Nous connaissons certaines statistiques, comme les turnovers, les mises en échec et les mises au jeu, mais c’est un aspect qui est bon à savoir pour le futur.»