Natasha Lachapelle suit les traces de son père

Natasha Lachapelle, fille du pilote Allan Lachapelle, a dû prendre son mal en patience cette saison, tenue à l’écart des pistes à cause de blessures. Sa persistance aura toutefois été récompensée par deux podiums à ses deux seules courses de l’année.

À la première compétition du calendrier, l’athlète de Chesterville a chuté violemment, s’infligeant des fractures aux côtes et au coccyx, en plus de subir une commotion cérébrale. La pilote de 22 ans a été tenue à l’écart des pistes pendant trois mois, limitée au rôle de spectatrice.

Sans être complètement guérie, elle est revenue en action en septembre pour les deux dernières courses de la saison, quelques mois après son fâcheux incident. Et les résultats, une deuxième place à Ferme-Neuve et une troisième à La Guadeloupe, obtenus malgré la douleur persistante, ont eu de quoi la rassurer.

Mais ces meurtrissures, aussi incommodantes qu’elles soient, ne l’éloigneront pas de sa passion. Celle qui a commencé à rouler en motocross avant même d’apprendre à grimper sur un vélo n’échangerait pour rien au monde toute l’adrénaline ressentie lors des courses, au volant de sa 200 cc.

«Oui, c’est un sport extrême, mais je suis complètement accro, je ne peux pas m’arrêter! Quand j’étais blessée, je m’ennuyais vraiment des courses», glisse-t-elle. «Je vais aux courses depuis que je suis toute petite. C’est une grande famille, on y retrouve toujours plein d’amis.»

Ayant participé à sa première course à 7 ans, la jeune femme a depuis grimpé les échelons et évolue actuellement dans la classe Dame experte. Elle prend part aux épreuves du circuit de la Fédération des motocyclistes de sentiers du Québec (FMSQ). Lorsqu’elle traverse la frontière américaine, ce sont des lignes de départ des courses de la série Grand National Cross Country (GNCC) qu’elle s’élance.        

Travailler, s’entraîner, performer

Le volet féminin de ce sport pose certaines difficultés à ses participantes, qui doivent souvent trouver le moyen de combiner entraînement et travail. «Au Canada, c’est difficile, c’est un sport peu payant pour les filles. On ne peut pas vivre avec ça et la recherche de commanditaires est compliquée.»

Elle souhaite se qualifier pour l’International Six Days of Enduro (ISDE), une course d’endurance de six jours par blocs de huit heures. Faute d’entraînement, elle fait une croix sur l’édition de 2017 et vise plutôt 2018 ou 2019.

Au cours des prochaines semaines, Natasha Lachapelle entend se donner une période de répit, afin de se rétablir complètement de ses blessures. Elle reprendra ensuite l’entraînement, incluant un camp de deux semaines en Floride en mars, et est d’avis qu’elle pourra cette fois bénéficier d’une meilleure préparation.