Miceli désirait demeurer à Victo
VICTORIAVILLE. Lors de son court passage à titre de directeur général des Tigres, Yanick avait l’intention d’envoyer Angelo Miceli sous d’autres cieux, entretenant, entre autres, des discussions avec Marc Fortier, dont il est devenu le successeur avec les Saguenéens de Chicoutimi.
Toutefois, le changement de garde à ce siège, maintenant occupé par Daniel Fréchette, a changé son avenir. Dès sa nomination, il s’est assis avec son vétéran de 20 ans, lui annonçant que son futur était, ni plus ni moins, entre ses mains.
«Au départ, je sentais que ce n’était pas bon et je n’étais pas très content de cette situation, mais d’un autre côté, j’ai aimé qu’il vienne me parler. Il m’a dit qu’il n’a pas fait cette démarche avec tout le monde et j’ai trouvé que c’était une belle marque de respect à mon égard», a-t-il souligné.
Miceli a donc pris du temps pour réfléchir. Avec ses parents, il a dressé une liste des points positifs et négatifs. Il s’est rendu à l’évidence que de demeurer dans les Bois-Francs était le meilleur scénario possible.
«C’est quand même les Tigres qui m’ont donné la chance d’évoluer dans ce circuit. De plus, je suis bien ici; ma pension est ma deuxième famille, mes coéquipiers sont mes amis et j’aime venir à l’aréna chaque jour. Alors pourquoi partir et m’en aller dans l’inconnu?», a-t-il fait savoir.
Avec cette décision, il souhaitait également mettre à profit son expérience auprès des jeunes félins. Une façon, à ses yeux, de remercier l’organisation pour tout ce qu’elle lui a apporté.
Choix de troisième ronde en 2010, Miceli aura donc vécu l’entièreté de son passage dans la LHJMQ au sein des Victoriavillois. Cependant, n’ayant jamais franchi le premier tour éliminatoire, il a choisi le chemin le plus ardu pour son ultime chance de soulever la coupe du Président au printemps.
Néanmoins, il estime que lui et ses coéquipiers pourraient causer quelques surprises. «En séries, les équipes ne sont prétendantes que sur papier. C’est sur la glace que le tout se joue et je crois en nos chances. D’ailleurs, s’il y a une équipe avec laquelle je veux gagner, c’est avec les Tigres», a-t-il laissé entendre.
Un plateau échappé, un autre dans sa mire
Depuis qu’il est arrivé à l’âge de 16 ans, Angelo Miceli n’a jamais cessé de gravir les échelons chez les grands à avoir enfilé le chandail noir et or des Tigres. Si l’attaquant se place parmi les meilleurs francs-tireurs de l’équipe, il est venu bien près de rejoindre un groupe très sélect de joueurs
Absent mardi dernier à Baie-Comeau en raison d’une blessure, il n’était qu’à un match de devenir le 32e joueur de l’histoire de LHJMQ à disputer 200 rencontres consécutives. Son compteur s’est arrêté à 199.
«Sérieusement, c’était la dernière chose à laquelle j’ai pensé. Je sentais que je n’étais pas en mesure d’aider l’équipe ce jour-là et je préfère être en santé lorsque ça va compter le plus, soit en séries», a-t-il confié.
Le nouvel homme de fer des félins, qui avait auparavant devancé Marc-André Gaudet à ce chapitre plus tôt cette saison, a par contre un autre plateau dans le viseur. Avec ses 248 points, il ne lui en reste que deux avant d’atteindre le cap des 250 en carrière.
«Ce sera un bel accomplissement, surtout que je vais l’avoir réussi avec la même équipe. Si je regarde en arrière, ça avait été plus difficile à mon arrivée, mais j’ai saisi ma chance lorsque j’ai eu 18 ans. Bien entendu, tout cela ne serait pas arrivé sans l’aide de mes coéquipiers de mes entraîneurs ainsi que de tous les efforts que j’ai investis», a conclu le vétéran.
Miceli aura peut-être l’occasion d’éclipser cette marque dès le week-end prochain, alors que les Tigres croiseront le fer avec les Cataractes de Shawinigan lors de la première Classique hivernale, vendredi (23 janvier), avant de se mesurer à l’Armada de Blainville-Boisbriand, samedi (24 janvier), à l’Amphithéâtre Gilbert-Perreault.