Matthieu Roy a tourné la page
VICTORIAVILLE. Après avoir défait les Lauréats de Saint-Hyacinthe en quatre rencontres dans un duel trois de cinq, Matthieu Roy et les Montagnards de Sainte-Agathe-des-Monts se frottent au Titan de Princeville en séries dans la Ligue de hockey junior du Québec.
Un rendez-vous qui s’avère évidemment spécial pour le Victoriavillois, ancien capitaine du Titan et vainqueur de la coupe Napa en 2012 avec la formation princevilloise. Son association avec l’équipe a pris fin sur une note amère, à l’issue de la dernière campagne.
Son père Mario a été congédié. La direction avait initialement laissé entendre que les deux parties avaient mis fin à leur association d’un commun accord, mais dans les faits l’entraîneur s’est fait montrer la sortie. Il a été remplacé par Guillaume St-Denis.
À ce moment, Matthieu Roy n’a pas digéré la décision. Il a alors demandé à Jean Provencher de l’échanger. Il espérait être cédé à Terrebonne ou à Sainte-Agathe. Son vœu a été exaucé.
Il dit avoir tourné la page sur cet épisode. Il a vanté la qualité de l’organisation des Montagnards. «Les joueurs ont droit à un traitement royal, a-t-il avancé. Ça s’approche du junior majeur. Je me suis fait des amis pour la vie. Ça a été ma plus belle année au hockey», a-t-il exprimé soulignant aussi au passage sa saison de 17 ans où il a soulevé la coupe Napa à Princeville.
Au Centre sportif Paul-de-la-Sablonnière, Roy sera en terrain familier. Le Titan aligne encore plusieurs de ses amis, dont Marc-Anthony Therrien, le meilleur marqueur de la LHJQ durant le calendrier régulier (133 points). Le défenseur des Montagnards n’est pas surpris des succès de son ancien coéquipier.
«Depuis trois ou quatre ans, je m’entraîne en sa compagnie durant la saison estivale. C’est un gars qui travaille sans relâche. Ce n’est donc pas une surprise de le voir au sommet», a-t-il fait valoir. Il estime que le Titan mise sur l’attaque la plus équilibrée du circuit. Lui et ses coéquipiers à la ligne bleue auront un défi de taille.
Le Titan, outre Therrien, aligne de nombreuses menaces offensives, dont les vétérans Alec-Jon Banville et Félix-Antoine Bergeron. Ceux-ci sont débarqués à Princeville en cours de saison. Leur impact a été immédiat.
Bien qu’il respecte au plus haut point la force de frappe du Titan, Matthieu Roy est convaincu que les Montagnards peuvent déjouer les pronostics. «J’ai confiance en nos moyens. Les trois rencontres face au Titan ont été serrées durant le calendrier régulier. Ce sera une série émotive. Les amateurs assisteront à du bon hockey.»
Lourte perte à la ligne bleue
Jouissant déjà d’un temps de glace appréciable, Matthieu Roy devrait doublement être sollicité face au Titan. Les Montagnards poursuivent leur route en séries sans les services de Charles-Antoine Alain, vétéran défenseur de 20 ans et récipiendaire de la coupe Napa avec le Titan en 2012.
Après la victoire sur les Lauréats, il a pris la route en direction de Régina, en Saskatchewan, où il participera à un camp de la GRC. Cette saison, en 44 rencontres avec les Montagnards, Alain, reconnu pour son efficacité dans sa zone, a inscrit 4 buts et 20 mentions d’aide. «Il s’agit d’une lourde perte, mais d’autres joueurs devraient être en mesure de prendre la relève», a souligné Roy.
L’aventure européenne
Pour l’instant, la priorité de Matthieu Roy est d’aider les Montagnards à remporter la coupe Napa, ce qui lui permettrait de clôturer sa carrière junior sur une note gagnante. La saison prochaine, il veut continuer de jouer au hockey et il ne détesterait pas vivre l’aventure européenne. Une personne travaille présentement à lui dénicher un poste en Europe.
Si les pourparlers avec les dirigeants européens n’aboutissent pas, il n’écarte pas la possibilité d’opter pour les rangs universitaires. L’an dernier, Roy a décroché le titre de défenseur de l’année au sein de la LHJQ. Cette saison, il était encore en lice et il a soutiré une place au sein de l’équipe d’étoiles du circuit. En 52 matchs, il a récolté 10 buts et 49 passes. Il a écopé de 84 minutes de punition. Il a affiché un différentiel de +9, le meilleur de sa formation.