L’infortune de Mathieu Ayotte se poursuit

Angelo Miceli était l’homme de fer chez les Tigres, disputant 191 matchs consécutifs dans l’uniforme noir et jaune il y a quelques années. Rares sont les patineurs qui ont la chance d’établir de telle séquence.

Le calendrier chargé, le style de jeu pratiqué et, parfois, la malchance privent bien souvent les joueurs du circuit Courteau d’un tel exploit. L’infortune de certains est plus importante que d’autres. Mathieu Ayotte peut en témoigner.

L’attaquant de 20 ans possède un abonnement pour l’infirmerie de l’équipe. La guigne s’acharne sur lui comme nul autre depuis le début de son stage junior.

Commotion cérébrale, entorse acromio-claviculaire et fracture du majeur ne sont que quelques maux qui ont affligé l’attaquant au cours des dernières campagnes. Le joueur d’avant a dû ronger son frein à maintes reprises, vivant des moments frustrants dans les gradins, contraint d’observer ses coéquipiers sur la surface glacée.

Cette saison, il a raté neuf des dix-huit matchs des siens en raison d’une blessure. Mercredi soir, à Sherbrooke, il est de nouveau tombé au combat. Alexandre Goulet a chuté dans le coin de la patinoire. Il a touché au passage son coéquipier. Le contact a paru à prime à abord anodin. Ayotte a cependant retraité aussitôt au vestiaire. On ne l’a pas revu par la suite.

Le lendemain matin, l’entraîneur-chef Louis Robitaille a fait savoir que son vétéran raterait les deux matchs du week-end. Après avoir accueilli la visite de l’Océanic de Rimouski vendredi (4 novembre), les Tigres recevront les Voltigeurs de Drummondville, dimanche (6 novembre), dès 16 h à l’Amphithéâtre Gilbert-Perreault. «Il subit des traitements. Présentement, son cas est réévalué sur une base quotidienne», a lancé le pilote, sans préciser la nature de la blessure.

Ayotte s’est ajouté à une liste de joueurs blessés bien garnie chez les Tigres. Tristan Pomerleau ratera de six à huit semaines d’activités en raison d’une fracture à la main. Pascal Laberge est toujours sur la touche en raison d’une commotion cérébrale, tandis que Pierre-Olivier Demers, mis sévèrement en échec le week-end dernier, est également blessé.

Malgré sa malchance, Ayotte a néanmoins toujours affiché beaucoup de caractère. Victime d’une fracture au majeur de la main droite en 2015, le joueur d’avant avait insisté pour qu’on lui retire son plâtre. Cette blessure avait nécessité une intervention chirurgicale. Son doigt étant encore fracturé, il avait insisté auprès de son entraîneur pour jouer afin de prendre part aux éliminatoires en dépit de la douleur.