LHJMQ : Félix-Antoine Bergeron ferme la porte à un retour
SHAWINIGAN. L’attaquant Félix-Antoine Bergeron semble se plaire avec le Titan de Princeville, équipe qui aspire aux grands honneurs cette saison dans la Ligue de hockey junior du Québec (LHJQ). Même si tout peut arriver, l’ancien des Cats ferme la porte à un retour au sein du circuit Courteau à la période des fêtes.
Les amateurs qui s’attendaient à revoir le vétéran Félix-Antoine Bergeron dans le junior majeur après les fêtes seront déçus d’apprendre que le principal intéressé a l’intention de terminer sa carrière dans les Bois-Francs. «Dans ma tête, la porte est fermée. Depuis un an, je suis passé à une autre étape. On ne se cachera pas que j’ai eu quatre commotions et je veux jouer au hockey pour avoir du plaisir. Je souhaite gagner une dernière fois et, à Princeville, nous avons une équipe pour nous rendre jusqu’au bout. Ça fait en sorte que je ne suis pas intéressé à revenir junior majeur, car j’ai envie de gagner avec le groupe que nous avons. Je sais que j’aurai un rôle important ici», a-t-il expliqué, mentionnant qu’il écouterait si la porte s’ouvrait pour revenir à Shawinigan.
Celui qui a connu une belle carrière junior est loin de se faire des idées : dans quelques mois, il devra annoncer sa retraite. «C’est ma dernière saison dans le hockey organisé. J’en ai déjà discuté avec ma neuropsychologue et je sais que c’est important que je prenne soin de moi. Il y a le hockey, mais au-delà, je veux avoir une famille, des enfants, un travail, etc. J’ai eu un beau trip junior. Lors de la coupe Memorial, j’ai voulu en profiter au maximum.»
Étudiant au Collège Shawinigan en sciences humaines, il a déjà un plan de carrière en tête. «J’aimerais me diriger vers le monde des assurances. J’ai beaucoup d’entregent et j’aime parler avec les gens. J’aimerais pouvoir aider des équipes dans le futur, mais lorsque je prendrai ma retraite, je vais vouloir laisser passer le temps. Je préfère ne pas penser à ça tout de suite, mais je sais que je peux me servir de tous mes contacts», a-t-il mentionné.
Une fin rêvée
Le Titan de Princeville est actuellement au premier rang de la LHJQ. «Tout est positif ici. J’ai quitté Shawinigan sans rancune. Je suis arrivé avec une bonne attitude. Je connaissais pas mal de joueurs. J’ai dû m’adapter, car c’est moins sérieux que dans le junior majeur et tu es moins encadré. Tu es plus laissé à toi-même, mais je ne me casse pas la tête. Sur la glace, tu n’as pas le choix de travailler, car les gars sont sérieux», a affirmé Bergeron.
Avec sa nouvelle équipe, le numéro 73 a l’occasion de faire parler son talent. «Je ne peux pas dire que je préfère l’une ou l’autre des deux ligues. Dans le junior AAA, tu reviens toujours coucher chez toi, tu as deux pratiques et matchs par semaine. Je joue sur les deux premiers trios et j’amène de l’offensive, comparativement à Shawinigan où j’avais un rôle plus défensif. Je suis capable d’exploiter mon talent offensif. J’évolue en avantage et désavantage numérique. J’ai plus de temps pour voir mes coéquipiers et faire des jeux. Je joue vraiment avec des compétiteurs.»
La période des transactions approche à grands pas et attendez-vous à voir Princeville ajouter quelques éléments clés à son alignement. «Nous avons une attaque explosive, qui peut inscrire trois buts en deux minutes. Il nous manque peut-être un ou deux défenseurs solides. Les jeunes font du bon boulot depuis le début de la saison et je suis convaincu que les dirigeants vont mettre le paquet. C’est une ligue de 20 ans. C’est tellement offensif. Nous avons déjà remporté des matchs 9-5 et 7-6 cette saison. Notre gardien a effectué un blanchissage il y a une semaine et tout le monde était émerveillé.»
Un message pour les partisans
L’attaquant Félix-Antoine Bergeron a été invité à commenter la première moitié de saison de son ancienne équipe, qui se retrouve au milieu du classement général. «Elle est encore très jeune, avec une ligne au centre de 17 ans. Les gars savent qu’ils ne peuvent se fier qu’à leur talent. Ils sont dédiés à leur équipe et je suis convaincu que s’ils travaillent fort, ils peuvent surprendre. C’est leur objectif. Les partisans doivent être patients et ne pas planter les joueurs dans leurs commentaires en ligne. Les joueurs sont humains et vont lire ça. C’est difficile pour le moral. Personnellement, j’ai eu de la misère à lire certaines réactions sur moi en début de saison. Ça m’a fait mal au coeur», a-t-il admis.
Plus que tout, les amateurs doivent se ranger derrière leurs favoris. «C’est le meilleur service qu’ils peuvent leur rendre. J’ai confiance au groupe en place et je peux vous garantir qu’il est conscient du défi des prochains mois. Martin Bernard est quelqu’un qui axe son discours là-dessus et je suis convaincu que les gars vont répondre.»