L’heure de la retraite pour Marie-Gabrielle Hémond
PATINAGE ARTISTIQUE.Marie-Gabrielle Hémond y réfléchissait depuis un certain temps. Sa décision est finalement prise et elle a décidé d’accrocher ses patins.
La jeune fille de 20 ans semblait calme et sereine à l’autre bout du fil lorsqu’elle a communiqué au www.lanouvelle.net afin de nous faire part de sa décision. Les nombreuses douleurs et l’aspect financier ont été des facteurs importants quant à sa retraite.
Depuis décembre dernier qu’elle ne s’est pas entraînée pour des compétitions et elle éprouve encore des douleurs aux chevilles et au dos.
«J’ai encore mal, lance-t-elle. J’ai des faiblesses à ces deux endroits tellement je me suis entraînée.»
«Le calibre est de plus en plus fort et tu n’as pas le choix d’essayer de nouveaux sauts ce qui fait en sorte que tu peux souvent tomber», a ajouté la jeune retraitée.
Il y a les blessures, mais il y a aussi l’aspect financier qui a pesé dans la balance au moment de prendre sa décision. Celle qui n’a pas couru après les commanditaires durant sa carrière estime qu’une saison de patinage artistique oscille entre 30 000 $ et 40 000 $.
«Ça m’aurait mis de la pression d’avoir tout ce monde derrière moi et mes parents n’ont jamais voulu achaler le monde avec ça», a précisé la nouvelle retraitée qui s’est déjà retrouvée à six reprises au sein d’Équipe Québec.
Elle a également été vice-championne provinciale dans la catégorie pré-juvénile (2007) et pré-novice (2009). En plus d’avoir remporté la médaille de bronze aux Jeux du Québec d’hiver en 2009 et à l’International Trophée Lombardie à Milan dans la catégorie junior en 2011.
À cela, il faut ajouter qu’elle a été championne canadienne novice en 2011.
Entraîneure plus présente
Maintenant qu’elle a accroché ses patins, elle a bien l’intention de consacrer encore plus de temps à ses jeunes protégés du Club de patinage artistique de Princeville, dont elle est l’une des entraîneures.
Cette année, elle est aussi entraîneure au Cégep de Drummondville au programme sport-études, là où elle fait ses études en sciences de la santé.
«La passion de la compétition n’est plus là, mais pas celle du patinage artistique, a-t-elle souligné. Je vais continuer de transmettre ma passion.»