Les Tigres jouent du hockey d’antan
Vient avec un nouvel entraîneur une nouvelle philosophie et de nouveaux systèmes de jeu. Le niveau d’agressivité sur la surface glace est également modulé. Chez les Tigres, il semble avoir été augmenté d’un cran avec la venue de Louis Robitaille, ancien défenseur dur à cuire, à la barre de l’équipe.
Les Félins, au moment d’écrire ces lignes, étaient la deuxième équipe la plus punie du circuit, ayant écopé en moyenne de 17,2 minutes de pénalité par match. Les Tigres sont aussi passés maîtres dans l’art du combat. Ils en comptent 27 cette saison. C’est de loin le plus grand nombre dans la Ligue de hockey junior majeur du Québec. Les Screaming Eagles (21) et les Sea Dogs de Saint John (19) occupent le deuxième et le troisième rang respectivement à ce chapitre. Le contraste est énorme avec les Saguenéens de Chicoutimi, qui ne comptent que quatre combats, bon pour le 18e et dernier rang.
Le match de vendredi, face aux Wildcats à Moncton, en est un bel exemple. Robitaille, en matinée, avait laissé entendre qu’il s’agissait d’un match comme les autres et que la page était tournée sur les incidents du 15 octobre, alors que Zachary Malatesta a envoyé au tapis Pascal Laberge à la suite d’une mise en échec à la tête.
Pourtant, après cinq minutes de jeu, Danyck Calgaro est allé au front, jetant les gants devant Malatesta pour faire justice à son équipe, sa suspension de sept rencontres n’ayant visiblement pas mis un baume sur la plaie des Tigres.
Félix Lauzon, à peine cinq minutes plus tard, a livré un autre combat face à Kevin Klima. Quelques minutes plus tard, Pascal Laberge lui-même s’en est pris à Lane Cormier après avoir été mis en échec. Les Tigres ont livré trois combats en l’espace de 10 minutes à peine, ce qui est rarissime dans le hockey d’aujourd’hui.
Les Tigres ont de toute évidence voulu lancer un message à leurs rivaux, celui qu’ils ne se laisseraient pas marcher sur les pieds et que quiconque s’attaquerait à l’un des leurs devrait en payer le prix, tôt ou tard. Ça aura pris près de deux mois aux Wildcats pour payer la note, le calendrier de la LHJMQ étant ainsi.
Cette rancœur des Tigres n’aura pas été sans conséquence. Lauzon pourrait rater les quatre prochaines semaines d’activités. Il s’est blessé durant son combat. Laberge a également été blessé durant ce match, mais il sera en mesure d’affronter les Sreaming Eagles du Cap-Breton au Centre 200 aujourd’hui.
Les blessures, d’ailleurs, sont un véritable fléau chez les Tigres cette saison.