Les Tigres blanchissent les Olympiques
LHJMQ. Les Olympiques de Gatineau (0-2-0) ont payé les frais du passage des Tigres de Victoriaville (2-0-0) en sol outaouais, dimanche.
Devant une foule intime de moins de 1500 spectateurs, les hommes de Louis Robitaille n’ont jamais été intimidés dans la victoire de 5 à 0 au centre Robert-Guertin.
Dans le clan gatinois, Mario Duhamel demeurait optimiste, mais quand même réaliste. Le nouveau pilote des Olympiques aurait préféré connaître un résultat différent.
Si le résultat démontre un match à sens unique, Duhamel n’affiche pas le même message, lorsque rencontré par les journalistes.
«C’était à l’image de vendredi. Plus on avançait dans la partie, plus on était là. On n’a pas été capable de capitaliser sur nos chances et les unités spéciales ont fait la différence.»
«Ça n’a pas été un bombardement. On a bien joué défensivement et on les a gardés à l’extérieur. On n’a pas donné beaucoup de chances de marquer, mais celles qu’on a données, c’en était des bonnes par contre», a ajouté le pilote de 41 ans.
Ce dernier ne l’a pas caché: il manquait du punch offensif, son club incapable de s’acheter un filet face aux Tigres et le gardien James Povall, qui a stoppé 23 rondelles pour signer son deuxième jeu blanc en carrière.
À l’autre bout de la patinoire, Mathieu Bellemare s’est fait montrer la porte du vestiaire après avoir flanché sur le cinquième filet des visiteurs, qui n’a stoppé que 13 rondelles. En relève, Tristan Bérubé a repoussé les dix lancers décochés vers lui.
Preuve qu’il manque plusieurs éléments-clé chez les Olympiques, le détenteur du titre de la recrue défensive de l’année a déjà alloué neuf buts en moins de 95 minutes de jeu. Il en avait accordé huit durant tout le mois de septembre, soit cinq sorties.
Duhamel a cependant parlé du travail effectué devant les gardiens de but pour expliquer les insuccès de son équipe.
«Il faudra qu’on s’investisse plus dans nos batailles à un contre un. On y va, mais la deuxième action n’est pas là. On ne récupère pas la rondelle ou empêcher le jeu. Il faudra être meilleur là-dessus.
Simon Leclerc, qui avait connu un fort match vendredi, n’a pas terminé la rencontre à la suite d’une mise en échec d’Alexandre Goulet en deuxième période. Rien d’inquiétant, a précisé Mario Duhamel, qui a préféré opter pour la prudence.
Une rondelle en souvenir
Félix Lauzon se rappellera longtemps de sa première visite de la saison à Gatineau.
«J’ai gardé la rondelle en souvenir», a lancé, grand sourire, l’attaquant de 18 ans.
Auteur d’un tour du chapeau, Lauzon avait de bonnes raisons de montrer les dents. «C’était mon tout premier tour du chapeau en carrière dans la LHJMQ. Je ne vais pas l’oublier», a souligné celui qui a inscrit 17 buts la saison précédente.
Rapidement, il a rejeté du revers de la main les projecteurs rivés sur lui, pointant plutôt le travail d’équipe.
«On a été premier sur la rondelle et on a été vite. C’est l’identité qu’on veut se donner. Ce soir, on l’a fait et ç’a paru. Tout le monde a bien joué, on l’a vu.»
Outre le résultat, Louis Robitaille a levé son chapeau à ses joueurs. Non seulement ont-ils blanchi la troupe gatinoise, mais ils ont enregistré un deuxième gain de suite, demeurant invaincus depuis le lever de rideau dans le circuit Courteau.
Mais c’est plus par la manière que ses protégés ont joué qui a plu à l’entraîneur-chef des Félins, qui devait composer sans trois défenseurs importants en Bradley Lalonde, Guillaume Beck et Jérémie Beaudin.
«On jouait agressif et on était toujours premiers sur la rondelle. Aujourd’hui, c’est surtout un travail d’équipe en zone défensive qui nous a permis de récolter la victoire. Quand on joue bien défensivement, ça paye pour l’attaque», a souligné Robitaille qui a vu son équipe en marquer neuf en deux matchs.