Les Robinson, des passionnés de baseball!

VICTORIAVILLE. Le championnat canadien senior de Petites ligues est le point culminant pour tous joueurs de baseball au pays. Il s’agit de la porte d’entrée pour les prestigieuses Séries mondiales, tenues tous les ans aux États-Unis.

Au Québec, le baseball n’est peut-être pas le sport le plus populaire, mais il reste qu’il compte son lot d’adeptes. Ce championnat en témoigne. Chez les Bulls de Victoriaville, à preuve, le joueur d’arrêt-court Jake Robinson est un véritable passionné de baseball.

Ce n’est d’ailleurs pas un hasard s’il endosse le célèbre numéro 42 de Jackie Robinson. L’athlète de 16 ans, de Richmond, n’a évidemment pas eu le privilège de voir à l’œuvre cette icône du baseball majeur, dont le prénom ressemble étrangement au sien.

Jackie Robinson, premier noir à avoir percé les Ligues majeures, a évolué au sein de ce circuit entre 1947 et 1957. Les plus vieux amateurs de baseball de la province se souviennent de lui lorsqu’il a fait ses classes avec les défunts Royaux de Montréal.

«Je ne l’ai pas vu jouer, mais je connais son histoire. J’ai vu le film et c’est mon idole», partage Jake Robinson, l’un des piliers chez les Bulls.

Le porte-couleurs admet qu’il n’a pas hésité à choisir le numéro 42. À savoir si le choix de son prénom est lié à l’ex-joueur des Dodgers de Los Angeles et membre du Temple de la renommée du baseball, le joueur des Bulls dit ne pas le savoir. «Il faudrait demander à mon père!», explique-t-il.

Son paternel, à cette question, souligne que le choix du prénom de son fils n’a aucun lien avec le prolifique Jackie Robinson. «Mais j’ai toujours été un amateur de baseball!», lance-t-il.

Jake Robinson, dont le nom fait évidemment jaser à ce championnat canadien tenu à Victoriaville depuis mercredi dernier, savoure chaque instant de cette expérience. Il reconnait qu’il n’a jamais vécu pareille expérience auparavant. «Joué devant plus de 850 personnes lors de notre match inaugural était très spécial. Nous étions nerveux, mais je suis content de notre performance (défaite de 5 à 4 contre les Élites de Valleyfield)», enchaîne-t-il.

Robinson avait le sort de son équipe au bout du bâton en septième manche. Les Bulls, avec un coureur au deuxième but et deux retraits, avaient une occasion de niveler la marque. Robinson a frappé un roulant en direction du lanceur, qui l’a retiré au premier coussin.

«C’était la première fois que je me retrouvais dans un moment aussi crucial dans une partie. J’aurais évidemment aimé créer l’égalité», a-t-il dit.

Il reste que les Bulls, dont plusieurs ne voyaient pas dans le coup dans ce tournoi pancanadien, ont livré toute une bataille aux Élites, champions du Québec.

Robinson espère maintenant voir son équipe renverser la vapeur et atteindre les demi-finales. Pour y parvenir, les Bulls devront signer au moins trois victoires à leurs six matchs au programme.