Les actionnaires reconnaissent que le temps presse
HOCKEY. Parole d’Alain Dumont, ce n’est pas de gaieté de cœur que le groupe d’actionnaires des Tigres a posé, mardi, le geste irréversible de montrer la porte de sortie au président Johnny Izzi.
L’ancien gouverneur de l’équipe aurait préféré, dit-il, profiter de l’été, mais l’attachement qu’ont ces gens d’affaires pour les Tigres a pris le dessus. Au cours des derniers jours, le coup d’État s’est organisé. Quelques actionnaires ont tablé sur un plan de relance qui excluait Johnny Izzi de l’équation.
De la trentaine de sociétaires de l’organisation, eux qui ont investi quelques milliers de dollars pour soutenir l’organisation à but non lucratif, seulement quelques-uns ont pris part au stratagème. Ça n’a visiblement pas plus à l’actionnaire Louis Lafleur, notamment. Dans le quotidien La Tribune, il a affirmé n’avoir jamais été mis au parfum de la situation. Il a appris la démission du président dans les médias. «Je présume qu’il devait y avoir quorum, car ce ne sont pas tous les actionnaires qui ont été invités. Peut-être y a-t-il des actions spéciales votantes? J’aurai sûrement des questions à poser à la prochaine assemblée des actionnaires. Ai-je reçu un chèque pour mes actions? Non, pas encore, alors que je dois être un des actionnaires», a-t-il pesté.
Interrogé sur la situation, marchant visiblement sur des œufs, M. Dumont a fait savoir que tous les actionnaires seront mis au parfum rapidement, sans apporter davantage de précisions.
Il apparaissait difficile, selon ce qu’il a été permis d’apprendre, d’impliquer tous les actionnaires, notamment pour éviter les fuites et pour éviter d’en faire un sempiternel débat.
Officiellement, de toute façon, ce ne sont pas les actionnaires qui ont démis Johnny Izzi de ses fonctions, puisqu’ils n’en ont pas le pouvoir. C’est plutôt de la juridiction du conseil d’administration, mais celui-ci, en majorité, penchait en faveur de son président. Le comité d’actionnaires a donc convaincu le président à remettre sa démission.
Alain Dumont a laissé entendre que plus d’informations sur la suite des choses seront dévoilées par l’organisation prochainement. Il a d’ores et déjà confirmé qu’un comité avait été mis sur pied pour dénicher un nouveau président. «Idéalement, on souhaite d’abord nommer un président, qui dénichera son directeur général, qui se trouvera un entraîneur-chef. C’est le processus logique. Maintenant, est-ce que tout se déroulera ainsi? On verra. Si nous n’étions pas à un mois du camp d’entraînement, ce serait plus facile», a-t-il confié.
M. Dumont confirme également qu’une courte liste de candidats potentiels pour le poste de président a été rédigée. «Une chose est sûre, Alain Dumont ne revient pas chez les Tigres», a-t-il poursuivi en rigolant.
L’ancien gouverneur dit regretter la tournure des événements. «Mais l’objectif est de conserver l’équipe à Victoriaville», a-t-il enchaîné.
Il admet que le poste de président des Tigres n’est parfois pas de tout repos. Les bons comme les moins bons coups sont constamment publicisés. «D’autant plus que c’est une fonction bénévole», a-t-il dit. Il espère et dit être confiant de voir la situation être rapidement rectifiée.