Le tournoi de La Baie sonne le réveil du Canimex
Le tournoi de La Baie pourrait bien devenir un tournant dans la saison du Canimex de l’école Marie-Rivier. Traversant un début de saison pénible, la formation du Centre-du-Québec a connu un éclatant regain de vie pendant cette compétition regroupant annuellement les 28 équipes du circuit québécois de hockey midget espoir.
À ses 12 premières sorties sous les ordres de l’entraîneur-chef Kevin Bergin, le Canimex n’a savouré que trois succès (3-8-1), étant ainsi relégué au dernier rang du classement général.
«Ce n’était pas facile, mais ce n’était pas dû à un manque d’effort. On forme une équipe imposante qui joue un style physique, à mon image. Pendant mes 13 années chez les pros, j’ai toujours aimé m’impliquer physiquement. Le problème, c’est qu’on attrapait beaucoup de punitions. Tous ces désavantages numériques nous empêchaient de prendre notre rythme», a expliqué Bergin, qui a pris la relève de Pierre Bergeron à l’issue de la dernière campagne.
Auteur de cinq victoires consécutives pour entamer le tournoi, le Canimex a essuyé deux revers crève-cœur dans la ronde des médailles. Vaincus 3-2 par le Cyclone du Séminaire Saint-François en demi-finale, les représentants de la région Drummond/Bois-Francs se sont inclinés 2-1 en fusillade devant les Élites de Beauce-Appalaches dans le duel pour la médaille de bronze.
«Le tournoi est arrivé à point. J’avais peur que les gars perdent confiance envers le travail d’équipe, puisque les résultats n’étaient pas là. Ils commençaient à devenir négatifs. Mais dès le premier match, il y a eu un déclic. Cette première victoire nous a redonné confiance. Le reste du tournoi a permis de souder encore plus notre équipe», a raconté Bergin, qui compte sur sept joueurs originaires des Bois-Francs et 11 de la région drummondvilloise, dont le capitaine Samuel Choquette, de Wickham.
«Je ne pourrais pas être plus fier des gars. Ils ont adhéré à notre système de jeu et ils ont travaillé fort. Ce n’était pas l’affaire de seulement quelques individus. C’était un travail collectif impliquant 18 joueurs. Les gars ont aussi gardé le contrôle de leurs émotions, un aspect difficile il y a quelques semaines.»
Deux pas en avant
Ayant accroché ses patins l’an dernier après une solide carrière dans la ECHL ainsi qu’en Europe, Kevin Bergin s’est alors joint au personnel d’entraîneurs des Tigres de Victoriaville, perdant son poste dans la foulée du congédiement de Bruce Richardson. À 35 ans, celui qui est originaire de Saint-David vit donc sa première expérience comme entraîneur-chef.
«J’adore ça! Je prends mes propres décisions, je monte mes propres pratiques. J’implante ma philosophie et mon éthique de travail. J’acquiers beaucoup d’expérience en vue d’un retour dans la LHJMQ. Pour moi, ce n’est pas un pas en arrière. C’est deux pas en avant», a-t-il commenté.
Pour cette première campagne, le nouveau pilote du Canimex ne s’est pas fixé d’objectifs en termes de victoires ou de championnats.
«Mon but, c’est que tous les joueurs s’améliorent du début à la fin de la saison. Je veux les faire progresser jusqu’au prochain niveau. Un tournoi comme celui d’en fin de semaine était idéal pour ça, parce qu’il attire beaucoup de recruteurs. Ça peut aussi être un piège, car les joueurs veulent souvent trop en faire. Mais les gars ont compris que les recruteurs s’attardent aux équipes qui vont plus loin dans le tournoi. Au lieu de jouer individuellement, ils ont joué en équipe.»
Derrière le banc du Canimex, Bergin est secondé dans ses tâches par Alex Bourret. L’ancien joueur professionnel natif de Saint-Guillaume en est également à ses débuts dans le métier d’entraîneur. «Ensemble, on se complète bien. On a la même vision du hockey. On a beaucoup d’expérience à partager avec les jeunes», a conclu Bergin.