Le souhait d’Alexandre Goulet exaucé

HOCKEY. Alexandre Goulet avait demandé au directeur général des Islanders de Charlottetown, Grant Sonier, de l’échanger lors de la fin de semaine du repêchage de la Ligue de hockey junior majeur du Québec l’été dernier.

L’attaquant a finalement dû ronger son frein pendant plusieurs mois. Il a vu son souhait être enfin exaucé, le week-end dernier, lorsqu’il est passé aux Tigres en retour de Samuel Blais.

«Je l’avais demandé l’été dernier, mais ils m’avaient rencontré pour me dire que j’amorcerais la saison avec les Islanders et qu’ils réévalueraient la situation aux fêtes», explique-t-il.

Goulet, après avoir passé trois ans dans les Maritimes, souhaitait se rapprocher de sa famille. Le mal du pays l’avait gagné. Ça s’est reflété dans son rendement. Après deux solides saisons de 26 et 35 buts à 17 et 18 ans, il a été limité à 11 buts en 29 sorties depuis l’ouverture de la campagne. Goulet avait si bien fait à l’issue de ses deux premières années avec les Islanders que le Canadien de Montréal et les Devils du New Jersey l’avaient invité à leur camp d’entraînement.

Goulet souhaite maintenant profiter de ce changement d’air pour regagner sa confiance et retrouver sa touche. «C’est mon objectif. Je veux retrouver mon aplomb et aider les Tigres à gagner. Je suis convaincu qu’avec l’équipe que nous avons sous la main, nous pouvons faire un bout de chemin en séries», a-t-il raconté.

Le jeune homme de Disraeli ne pouvait pas espérer meilleur scénario. Les Tigres ont toujours été ses favoris durant son enfance. Il arbore désormais leurs couleurs. «Disraeli est proche de Victo, les gens soutiennent les Tigres. J’ai suivi l’équipe durant mon enfance. J’allais voir leurs matchs», se rappelle-t-il.

Ancien coéquipier de Carl Marois et d’Anthony Gingras avec les Commandeurs de Lévis, il avait été un choix de premier tour, 19e au total, des Islanders en 2013. «Ça m’avait beaucoup surpris. J’avais eu une seule discussion d’une dizaine de minutes avec leur recruteur. Au final, j’ai aimé mon expérience sur l’Île. J’ai été bien traité et ça m’a permis de vivre une immersion anglophone», a-t-il expliqué.

Avec les Tigres, il souhaite évidemment apporter sa touche offensive. Il veut aussi être un leader et tenter de se rendre loin en séries. Il faut dire qu’il n’a pas été choyé à cet égard avec les Islanders. L’an dernier, ils ont franchi le premier tour éliminatoire pour la première fois en 11 ans. Ils ont été éliminés par la suite. Les attentes sont élevées pour les Islanders cette année. Ils connaissent cependant un début de saison de misère, occupant le 17e échelon au classement général. «C’est difficile à expliquer. Personne n’a vraiment répondu aux attentes», souligne Goulet.

Ce dernier s’attendait à partir, mais plus tard en janvier. Ses effets personnels, d’ailleurs, sont demeurés sur l’Île. L’organisation devra lui faire parvenir un colis.

Goulet dit qu’il évaluera ses options cet été. Retourner dans la LHJMQ à 20 ans s’avère une sérieuse possibilité. Il ne ferme cependant pas la porte à faire le saut chez les professionnels. «On verra bien…», a-t-il conclu.