Le pilote des Tigres montre des signes d’impatience
> Les nombreuses blessures et les suspensions commencent à faire entrave aux succès des Tigres. L’équipe doit composer avec l’absence de plusieurs vétérans campant généralement un rôle crucial au sein de l’équipe. Tristan Pomerleau, Pascal Laberge, Mathieu Ayotte sont blessés. Suspendus, Olivier Tremblay et Jérémie Beaudin ne pourront pas affronter les Remparts de Québec au Centre Vidéotron vendredi (18 novembre). Beaudin sera de retour contre les Saguenéens de Chicoutimi le lendemain, à 19 h, à l’Amphithéâtre Gilbert-Perreault.
L’entraîneur-chef Louis Robitaille reconnaît qu’il aimerait voir sa troupe afficher plus de constance. «C’est cependant une bataille de tous les instants avec notre alignement. On compose avec des blessés, des joueurs suspendus, de nombreux joueurs affiliés. Ça complique évidemment les choses. Le problème se situe surtout au niveau du leadership. Il nous manque non seulement de gros morceaux, mais également d’excellents leaders. C’est difficile d’afficher de la constance, mais c’est à nous à trouver une façon d’y parvenir», a-t-il commenté, précisant qu’il ne s’agissait pas d’une bonne excuse à ses yeux.
Depuis que les Félins ont livré toute une bataille à leurs grands rivaux shawiniganais lors du week-end des rivalités, ils ne sont pas parvenus à maintenir le rythme, alternant les bonnes performances et les contre-performances.
Vendredi dernier, les protégés de Louis Robitaille ont essuyé un revers de 7 à 0 contre l’Armada de Blainville-Boisbriand à l’Amphithéâtre Gilbert-Perreault. Deux jours plus tôt, à Drummondville, ils avaient pris la mesure des Voltigeurs par la marque de 8 à 2. À Drummondville le week-end précédent, les Voltigeurs avaient battu les Tigres 5 à 0 au Centre Marcel-Dionne.
Robitaille est confiant de voir sa troupe trouver sa vitesse de croisière éventuellement, d’autant plus que ses protégés affichent la bonne attitude pour y arriver. «Tout le monde est réceptif. Les joueurs veulent tous bien faire. Ils n’ont pas de mauvaises intentions. Nous aurons une bonne semaine d’entraînement pour continuer à apporter quelques petits ajustements. Ça fait longtemps qu’on n’a pas eu cette chance. Le calendrier est chargé», a-t-il dit.
Octobre et novembre s’avèrent en effet une période particulièrement chargée dans le calendrier des Félins et celui des autres formations du circuit Courteau. «C’est d’ailleurs pour cette raison qu’on observe une grande parité dans la ligue. Tous doivent composer avec un tel calendrier», a-t-il enchaîné.
Il reste que la situation peut parfois devenir frustrante. Même Robitaille a démontré certains signes d’impatience le week-end dernier. Il a chassé James Povall du match après 20 minutes de jeu. Celui-ci a cédé 2 fois sur 12 lancers. Il a alloué un véritable cadeau à l’adversaire en fin de période. Ce fut suffisant pour que l’entraîneur envoie Tristan Côté-Cazenave dans la mêlée face à l’Armada.
Devant les journalistes, Robitaille a eu la mèche courte. Lorsqu’un membre des médias lui a parlé du travail des gardiens, il a rétorqué sèchement. «Laissez-les tranquilles, les gardiens!», a-t-il dit. Il a par la suite justifié son changement devant le filet par le fait que Povall avait la confiance dans les talons après ce mauvais but.
On lui a par la suite demandé s’il était préoccupé par le fait que sa formation venait d’être blanchie deux fois à ses trois dernières sorties. Il n’a visiblement pas apprécié la question. Puis, lorsqu’interrogé sur le calendrier des siens pour savoir si le congé des trois jours était compromis en raison de la contre-performance face à l’Armada, il a promptement répondu que ce dossier serait géré à l’interne.
En retraitant vers son bureau au terme du point de presse, Robitaille n’a pu contenir sa frustration. «Ils cherchent juste la merde!», a-t-il lancé en parlant des journalistes.