Le DG des Tigres «confiant» de réclamer un Européen d’impact

Glamour», le poste de directeur général dans la Ligue de hockey junior majeur du Québec? Pas tant que ça! Mardi, Kevin Cloutier faisait ses valises… une fois de plus. Cette fois-ci, il se préparait à prendre la direction de Chicago, dans l’Illinois. 

En plaçant ses chaussettes dans la mallette, le grand patron des Tigres se demandait encore quand il trouverait un moment, deux semaines tout au plus, où il pourrait fermer son portable et profiter de l’été avec ses enfants pour s’accorder des vacances. «Peut-être plus en juillet… Je l’espère», lance-t-il.

Ses bagages ne contiendront pas seulement ses effets personnels. Une bonne dose de pression s’y glissera et le suivra jusqu’au domicile des Blackhawks pour assister au repêchage. Ce sera celle du repêchage européen de la Ligue canadienne de hockey, qui se déroulera le 28 juin.

Les Félins possèdent officiellement le 28e choix au total. Les Foreurs de Val-d’Or ayant signifié qu’ils passaient leur tour, les Victoriavillois parleront un rang plus tôt. «Et on entend entre les branches que six équipes des autres circuits canadiens ne réclameront pas de joueur, ce qui nous placerait au 21e rang», poursuit Cloutier.

Les Tigres seront donc en bonne position pour réclamer un Européen d’impact. Ne tentez pas de tirer les vers du nez du directeur général de l’équipe, cependant. Ce dossier est trop corsé aux yeux de Kevin Cloutier pour qu’il dévoile sa stratégie, du moins, en partie. Il se garde même de dire s’il réclamera un attaquant ou un défenseur. «Mon idée est faite, mais ces dossiers sont trop complexes pour que je m’avance publiquement. Même ma blonde n’est pas au courant… Ça peut changer tellement rapidement. Les rebondissements sont nombreux. D’autant plus qu’il y aura une vingtaine de joueurs réclamés avant nous. Il faut donc se préparer un plan A, B, C, D, E, F et G», a-t-il souligné.

À Chicago, Cloutier rencontrera les agents pour mieux cerner les intentions de leurs clients. Le directeur général devra user de son flair pour départager le vrai du faux. «Certains agents peuvent dire que leur client n’ira pas jouer en Amérique pour s’assurer d’être réclamé par l’équipe avec qui il a une entente», explique Cloutier.

Le dossier des joueurs européens dans la Ligue canadienne de hockey s’avère complexe, puisqu’il outre passe le hockey. Les directeurs généraux pataugent dans une mare d’eau brouillée.

«Je demeure tout de même confiant de pouvoir attirer un joueur d’impact qui viendra nous aider dès la saison prochaine», a enchaîné le DG des Tigres.

Cloutier n’écarte donc pas la possibilité de réclamer un patineur de 19 ans, même si ce n’est que pour une seule saison. «On verra. Nous explorons plusieurs scénarios. C’est souvent au repêchage de la Ligue nationale que les ententes se concluent», a-t-il dit.

Il espère évidemment revenir de l’Illinois avec l’un de ses pactes secrets dans sa mallette. Le pire scénario sera de devoir sélectionner un joueur sans connaître ses intentions. «Certaines équipes le font. Ça a été le cas des Saguenéens (Chicoutimi) l’été dernier avec Rubstov et Zukhenov. Ils n’avaient pas d’entente et se sont présentés. On verra bien. Avec ce genre de dossier, on ne peut jamais être certain à 100%», a-t-il conclu.