La dureté du mental d’Antoine Bibeau mise à rude épreuve

Antoine Bibeau roule sa bosse chez les professionnels depuis 2014. Au cours des dernières saisons, le cerbère victoriavillois a fait face à de l’adversité, mais rien de comparable à l’actuelle campagne. De son propre aveu, la présente saison est la plus éprouvante mentalement depuis le début de sa carrière. 

Au cours de la dernière saison morte, il a conclu une entente d’un an avec l’organisation du Kraken de Seattle, nouvelle formation dans la Ligue nationale de hockey. Considérant que la concession bénéficiera d’un club-école dans la Ligue américaine seulement au cours de la prochaine campagne, il était conscient qu’il pourrait vivre des hauts et des bas cette saison. Des joueurs de l’organisation du Kraken évoluent avec les Checkers de Charlotte, club-école des Panthers de la Floride dans la Ligue américaine de hockey. 

Cette garde partagée réduit le nombre de places dans l’alignement, si bien que Bibeau, un vétéran de sept saisons dans la Ligue américaine, a dû pour la première fois de sa carrière effectuer un séjour dans la ECHL.

Comme c’est son habitude, il a accepté la situation sans maugréer. En fait, il a été brillant lors de son passage avec les Americans  d’Allen. Les dirigeants du Kraken ont salué son attitude exemplaire. 

S’il s’est retrouvé un certain temps dans la ECHL, il a également eu le privilège d’être rappelé dans la LNH. Un gardien du Kraken avait contracté la COVID-19 à la mi-janvier. Bibeau n’est toutefois pas demeuré longtemps dans le circuit Bettman. Après avoir agi comme second lors d’une rencontre, il a lui-même été atteint de la COVID-19. Il a donc dû être retiré de l’équipe. Et durant la période des fêtes, il a été séparé de sa conjointe durant de nombreuses semaines. Une période difficile pour le vétéran gardien de but qui deviendra papa pour la première fois à la fin du mois. 

« Je me suis beaucoup promené cette année. Ça n’a pas été évident à l’extérieur de la patinoire. C’est une saison rocambolesque, la plus difficile de ma carrière mentalement. Par contre, sur la glace, j’ai réussi à afficher de la constance. Je n’ai pas vraiment connu de mauvais matchs », a-t-il confié. 

Il se retrouve présentement avec les Checkers de Charlotte. Il espère terminer la campagne avec cette équipe et jouir d’une certaine stabilité, particulièrement avec l’arrivée imminente du bébé. Il veut aider sa formation à se qualifier pour les séries. 

Et bien qu’il soit un vétéran de sept saisons dans la Ligue américaine, il doit encore prouver sa valeur. À la fin de la campagne, il sera encore en quête d’un nouveau contrat, lui qui a déjà évolué au sein des organisations des Maple Leafs de Toronto, des Sharks de San Jose, de l’Avalanche du Colorado, des Hurricanes de la Caroline et maintenant du Kraken de Seattle. Il se plaît bien avec cette dernière organisation, mais il ne ferme aucune porte en vue de la prochaine année. 

Si l’option européenne demeure sur la table, lui qui a eu quelques offres de ce côté au cours des deux dernières années, il privilégie encore l’Amérique du Nord. Il veut dominer dans la Ligue américaine dans l’espoir de faire son entrée dans la Ligue nationale sur une base régulière. Il s’accroche à son rêve et n’a pas l’intention de baisser les bras. Depuis le début de sa carrière, il a su rebondir après chaque épreuve.