La capoeira réussira-t-elle à charmer Victoriaville?
Lors du dernier Festival de la paix, la présidente Anne Beaumier avait mentionné que l’atelier de capoeira était l’un des coups de cœur de la fin de semaine. Près d’une centaine de curieux s’étaient réunis autour de ces athlètes qui en ont mis plein la vue.
Ils en ont mis plein la vue, car la capoeira impressionne. Ces athlètes peuvent y aller d’acrobaties aériennes surprenantes, de quoi épater la galerie. La capoeira est un art martial afro-brésilien pratiqué avec de la musique dans le rythme du bérimbau. Sans musique, il n’y aurait pas de capoeira, point final.
José Carlos Crescêncio et sa conjointe Christiane Bérubé sont à la tête de Capoeira Sul de Bahia de Victoriaville et ils espèrent faire connaître cet art martial à la population. Or, ils savent que la marche est haute. Très haute. «Il n’y a pas grand monde qui connaît ça ici», ont-ils constaté.
Lui, il pratique la capoeira depuis qu’il a 15 ans et il en a maintenant 36. Elle, elle en fait depuis bientôt une décennie. Après deux déménagements, ils ont désormais pignon sur rue au Pavillon Jean-Béliveau et leur session d’automne débutera le 20 octobre. La capoeira est apparue au Brésil en 1537.
Une étape à la fois
Avant d’en venir à faire des acrobaties, José assure qu’il a bien l’intention d’y aller une étape à la fois avec ses élèves. «On ne va pas commencer les cours en demandant de faire des flips, a-t-il assuré. On va commencer par des mouvements de base.»
La ginga est le mouvement dont il parle. Il s’agit, en quelque sorte, des mouvements pour apprendre à bouger en capoeira.
Se divisant en trois sections, il y a la regional, qui est la plus connue et la plus aérienne, l‘angola, dont les capoeiristes passent la plupart de leur temps au sol et finalement la maculee, qui rappelle les danses de certaines tribus.
Que faut-il pour pratiquer la capoeira? «De la flexibilité», a rétorqué José tandis que sa conjointe a mentionné que ceux qui ont déjà fait du yoga et des arts martiaux y verront un parallèle intéressant. «On souhaite que les élèves repartent avec le sourire après chaque entraînement», a conclu José.