Kevin Poulin ignore où il disputera la prochaine saison
HOCKEY. La saison de hockey frappe à la porte des amateurs du sport national. Dans un mois à peine, les camps d’entraînement s’ouvriront à travers la Ligue nationale et la Ligue américaine de hockey.
Kevin Poulin ne sait cependant pas encore ce que l’avenir lui réserve. Il ne connaît pas encore sa prochaine destination. Il est toujours sans contrat.
C’est la première fois que l’ancien gardien de but des Tigres vie une telle situation. À 26 ans, il goûte pour la première fois à l’autonomie complète. Il ne s’attendait possiblement pas à devoir attendre aussi longtemps avant de connaître le sort qui lui serait réservé.
«Je souhaitais tester le marché des joueurs autonomes. Malheureusement, plusieurs bons gardiens étaient disponibles cet été. Il y a même quelques vétérans encore sans contrat», a-t-il expliqué.
Il fait référence, notamment, à Jhonas Enroth, toujours libre comme l’air. C’est la même chose pour Dan Ellis, Christopher Gibson et bien d’autres.
Le marché des joueurs autonomes n’a pas été profitable aux gardiens jusqu’ici. Poulin, âgé de 26 ans, prend son mal en patience. «Mon agent a le dossier en main. Je sais que quelques formations nord-américaines l’ont contacté. Pour l’Europe, les camps sont déjà commencés…», a-t-il expliqué.
La situation étant présentement hors de son contrôle, il dit tenter de ne pas s’en faire outre mesure. Il poursuit l’entraînement à Montréal en attendant des nouvelles, positives espère-t-il, de son agent. Poulin estime être en mesure de faire le boulot sur une base régulière dans la Ligue nationale de hockey, ayant déjà goûté aux feux de la rampe à plus d’une cinquantaine d’occasions, sous les couleurs des Islanders de New York, la formation qui l’a réclamé en cinquième ronde en 2008. «Je sais que je peux être un bon gardien substitut dans la Ligue nationale», a-t-il partagé.
La dernière saison a été passablement mouvementée pour Poulin. Soumis au ballotage par les Islanders, il a été réclamé par l’organisation du Lightning de Tampa Bay. Il a par la suite été échangé aux Flames de Calgary, qui avaient besoin de renfort au sein de leur filiale de la Ligue américaine de hockey à Stockton. En dépit d’une blessure qui l’a tenu à l’écart durant plus d’un mois, il a enregistré 14 victoires, maintenu une moyenne de buts alloués de 2,86 et un pourcentage d’arrêts de .909.
D’autre part, Poulin s’est exprimé au www.lanouvelle.net sur le récent décès de son mentor, lors de son passage au Complexe sportif Sani Marc où s’est tenue l’école de hockey des Tigres. Grand complice de Daniel Fréchette, il s’était engagé à être présent il y a bien longtemps, bien avant que son bon ami reçoive un sombre diagnostic.
Poulin s’est lié d’amitié avec son ancien entraîneur dès l’âge de 16 ans, après avoir été réclamé par les Tigres en première ronde. Ils étaient toujours demeurés étroitement en contact même après la fin de son stage junior. Poulin avait même tenté, l’an dernier, d’amener son mentor avec lui dans la Ligue américaine de hockey. «Nous avions une relation unique. Je n’ai jamais retrouvé une telle complicité avec un autre entraîneur des gardiens», a-t-il commenté.
Il a développé une bonne relation avec son premier entraîneur chez les Sound Tigers de Bridgeport, Sudarshan Maharaj, mais celui-ci a été limogé après seulement deux saisons aux côtés de Poulin.
«Mais rien n’a égalé la complicité que j’ai eue avec Dan. Il savait comment me prendre. Il ne me disait pas ce que je voulais entendre, mais plutôt ce qu’il fallait que j’entende», a-t-il poursuivi, toujours secoué par la perte de son ami. Poulin, témoignant de son étroite relation avec Daniel Fréchette, a porté le cercueil de son complice lors des récentes funérailles tenues à Plessisville.