Kevin Cloutier reconnaissant envers les Tigres
VICTORIAVILLE. S’il en a un pour qui la série opposant l’Océanic de Rimouski aux Tigres aura une saveur particulière, c’est bien le directeur des opérations de la formation du Bas-Saint-Laurent, Kevin Cloutier.
Bras droit de Serge Beausoleil depuis deux ans, Cloutier a fait son entrée au sein du club sélect de la Ligue de hockey junior majeur du Québec avec les Tigres, il y a près de dix ans. C’est l’ex-directeur général Jérôme Mésonéro qui lui a donné sa première chance à titre de recruteur.
Cloutier a épié les espoirs midgets pour le compte des félins pendant sept ans.
Il y a deux ans, Beausoleil a demandé à Mésonéro l’autorisation d’entretenir des pourparlers avec Cloutier pour en faire son directeur des opérations à la suite du départ de Philippe Boucher, qui s’est joint à l’organisation des Remparts de Québec. Devant ce pont d’or offert par l’Océanic, Cloutier a quitté les Tigres. «Ironie du sort, on affronte les Tigres en première ronde!», lance-t-il.
Ce changement de poste lui a permis de gagner du galon, chose ardue dans le cercle fermé du milieu du hockey. Il épie désormais davantage les joueurs du circuit Courteau en prévision d’éventuelles transactions. Chez les Tigres, il consacrait la majeure partie de son temps aux espoirs en vue du repêchage. «Ça a toujours été un travail d’équipe chez les Tigres», explique-t-il, reconnaissant envers l’organisation des Bois-Francs. Cloutier entretient toujours une étroite relation avec Mésonéro, aujourd’hui recruteur au profit de l’Avalanche du Colorado.
Le titre en vue
Lorsqu’il s’est joint à l’Océanic, le cycle de reconstruction était déjà amorcé. Le duo Beausoleil-Cloutier a néanmoins fait sa part de changements au cours des derniers mois afin de faire un long bout de chemin en séries.
«Il y avait déjà une très bonne base avec les Gauthier, Kostalek et Desrosiers, entre autres. Puis, on a amené Christopher Clapperton l’an dernier. Lors de la dernière période des échanges, on a ajouté Charles-David Beaudoin et Louis-Philip Guidon, notamment», a-t-il poursuivi.
Tout cela pour faire de l’Océanic une équipe aspirant aux grands honneurs. Jusqu’ici, la formation rimouskoise n’a pas déçu, terminant en tête du classement général à l’issue du calendrier régulier. «Nous avons eu de la pression durant toute la saison. L’équipe a bien répondu, d’autant plus que Samuel Morin a raté 30 matchs, Frédéric Gauthier 31 et Michaël Joly 23. Trois de nos meilleurs joueurs ont manqué près de la moitié de la campagne. Ça témoigne de notre profondeur», a-t-il analysé.
Il se méfie cependant de ses rivaux, y compris les Tigres. «La parité est une fois de plus bien présente dans le circuit», conclut-il.
En raison de son séjour avec les Tigres, Kevin Cloutier surveillera avec beaucoup d’intérêt cette série huitième de finale face à l’Océanic. Le hockey junior étant cyclique, le visage d’une formation change rapidement. À preuve, de l’édition actuelle des Tigres, seulement Tristan Pomerleau, Mathieu Ayotte et Angelo Miceli ont été réclamés durant le séjour de Cloutier dans les Bois-Francs.