Johnny Izzi ne privilégie pas la double fonction
VICTORIAVILLE. Certains croient à la réussite de la double fonction, alors que d’autres préfèrent miser sur deux personnes pour occuper les postes de directeur général et d’entraîneur-chef. Le président des Tigres de Victoriaville, Johnny Izzi, a confié qu’il privilégiait la deuxième option.
Considérant l’exigence du travail à accomplir au sein d’une formation junior, il estime qu’il peut être difficile pour une seule personne d’occuper deux postes d’une telle importance au sein d’une organisation, et ce, bien qu’il soit conscient que cette formule fonctionne relativement bien pour certaines équipes.
À la lumière de sa vision, bien qu’il demeure ouvert à toutes les possibilités, il serait surprenant que l’entraîneur-chef Bruce Richardson décroche aussi le poste de directeur général laissé vacant par le départ de Yanick Jean.
Par contre, il souhaite que le prochain DG continue de travailler étroitement avec le reste du personnel hockey. Il espère, en fait, une très grande complicité entre le directeur général et l’entraîneur-chef, entre autres. Par respect pour Richardson, d’ailleurs, il prévoit le rencontrer quand il aura arrêté son choix.
En peu de temps, Yanick Jean avait réussi à créer un bel esprit de groupe. Son travail d’équipe a d’ailleurs été soulevé lors de son départ. «Pour moi, c’est essentiel que tout le monde travaille dans la même direction, que la chimie soit ancrée», a insisté Johnny Izzi.
Ce dernier, au moment d’écrire ces lignes (mercredi en fin de soirée), avait rencontré quelques candidats et il devait poursuivre son magasinage au cours des prochains jours. Il a fait savoir que le vice-président hockey Carl Mallette devrait participer au processus d’embauche, à moins que l’ancien capitaine des Tigres manifeste son intérêt pour le poste, comme ça a été le cas quand Izzi lui a préféré Yanick Jean.
Comme son prédécesseur Éric Bernier, Johnny Izzi souhaite instaurer de la stabilité au sein de son personnel. Son début de mandat, il en convient, était plutôt imprévisible. Il ne s’attendait pas à ce que Jérôme Mésonéro quitte aussi rapidement pour les rangs professionnels. Il croyait encore moins que Yanick Jean lui tournerait le dos pour les Saguenéens de Chicoutimi, la seule option d’un départ possible stipulée dans son contrat de directeur général des Tigres.
Malgré ces impondérables, le président Izzi fait face à la musique. Il se réjouit, par ailleurs, du rendement de l’équipe sur la patinoire. Il a fait remarquer que plusieurs journalistes affectés aux activités du circuit prédisaient que les Tigres allaient lutter pour une place en séries avant l’ouverture de la campagne.
Or, les protégés de Richardson se retrouvent dans le milieu du peloton. Johnny Izzi a vanté le travail de l’entraîneur-chef et de ses adjoints. «Bruce est un gars excessivement structuré et les joueurs ont rapidement adhéré à son système. Ça a été plutôt rare cette saison que le club ne s’est pas présenté. Pour toutes ses raisons, je ne suis pas vraiment surpris de notre rendement», a-t-il fait valoir.