«Je dois mieux contrôler mes émotions»
VICTORIAVILLE. La division Est où évoluent les Tigres pourrait être rebaptisée cette saison de «groupe de la mort», pour reprendre cette expression utilisée couramment dans le baseball et le soccer.
Les 1900 spectateurs réunis dimanche à l’Amphithéâtre Gilbert-Perreault pour regarder le duel opposant les félins à l’Océanic de Rimouski en savent quelque chose. Les deux rivaux se sont livré une bataille digne d’un match de séries éliminatoires… en plein mois de septembre.
Robustesse, jeux à l’emporte-pièce, mises en échec solides, rien ne manquait au programme et les partisans ont pu assister à un affrontement âprement disputé entre les deux formations. Cependant, il a été quelque peu terni par la tenue des arbitres en chef Alexandre Côté et Alexandre Garon, copieusement hués par les amateurs lors des 40 dernières minutes de jeu.
L’animosité déployée par les Tigres et l’Océanic montant en flèche durant la rencontre, de nombreuses altercations ont éclaté après le coup de sifflet des officiels. L’émotion étant à son comble, plusieurs coups vicieux ont également été donnés sans toutefois être punis.
Réputé pour être un entraîneur émotif, Bruce Richardson s’est emporté à maintes reprises derrière le banc des Tigres. Le tout a commencé lorsqu’il s’est aperçu que l’attaquant rimouskois Eduard Nasybullin, annoncé comme un joueur rayé de l’alignement, était en uniforme.
Le pilote a exprimé sa façon de penser à plusieurs reprises aux officiels par la suite en tentant d’obtenir des explications sur des appels discutables à ses yeux.
«Nous devons contrôler nos émotions et cela commence par moi. Je suis le leader de l’équipe et par conséquent les gars se nourrissent de moi. Ça m’a frustré de constater qu’une situation où un patineur n’était pas sur l’alignement joue, alors je dois mieux contrôler mes émotions», a-t-il déclaré.
Richardson se met même responsable de la défaite des siens au compte de 3 à 1 aux mains de Rimouski. De retour à domicile après un périple en Abitibi, où ses protégés ont signé des gains de 6 à 3 à Val-d’Or contre les Foreurs jeudi et le lendemain au compte de 4 à 3 à Rouyn-Noranda face aux Huskies, il a laissé entendre qu’ils méritaient un meilleur sort.
«Ils ont vidé le réservoir cet après-midi (dimanche) et ils ont compétitionné jusqu’à la dernière minute. Je pense que cette défaite est en partie reliée à mon manque de contrôle. Je suis quelqu’un d’émotif et ça a toujours été en moi, mais il faut que je gère mieux cet aspect dans l’avenir», a-t-il confié.
Ayant disputé trois matchs en quatre soirs, le pilote s’est dit satisfait du week-end que ses troupiers lui ont offert. Il a indiqué qu’ils devront maintenant bâtir sur ce qu’ils ont accompli pour progresser en vue des prochains matchs.
C’est une autre formation de la division Est qui sera de passage à l’Amphithéâtre Gilbert-Perreault, vendredi (3 octobre) à 19 h 30, en l’occurrence le Drakkar de Baie-Comeau. Les Tigres concluront ensuite leur fin de semaine en accueillant, dimanche (5 octobre) à 16 h, l’Armada de Blainville-Boisbriand.
Une blessure pour Ayotte?
En deuxième période, Mathieu Ayotte a quitté la surface glacée pour le vestiaire de l’équipe, visiblement en douleur. L’attaquant n’est d’ailleurs pas revenu au jeu par la suite. Questionné sur son état de santé, Bruce Richardson n’était pas en mesure de dire si Ayotte était blessé sérieusement.
Le pilote a également mentionné que Julien Proulx et Jake Barter étaient évalués au jour le jour et n’étaient pas de l’alignement par mesure préventive. Ils devraient être disponibles cette semaine. Marois, pour sa part, poursuit sa convalescence.
Enfin, Richardson n’avait toujours pas eu de nouvelles concernant Brandon Whitney. Le cerbère tente de forcer la main des dirigeants du Wild du Minnesota dans l’espoir de décrocher un premier contrat professionnel.