Hubert Labrie s’adapte à sa nouvelle réalité

Hubert Labrie a fait ses débuts avec les Roosters d’Iserlohn dans la Deutsche Eishockey Liga (DEL). Le Victoriavillois prend tranquillement ses aises dans sa nouvelle vie.

Après avoir passé les dix premières saisons professionnelles de sa carrière en Amérique du Nord, le défenseur de 30 ans a décidé de s’exiler en sol européen. Cette décision est venue avec une période de transition. « Le premier mois a été plus difficile. Ce fut un gros changement de vie avec le décalage horaire et un jeune enfant. Nous avons dû nous adapter. La vie en Allemagne est bien différente, autant sur la patinoire qu’à l’extérieur. »

Deux détails du quotidien lui ont fait réaliser rapidement qu’il était bien loin de la maison. « Quand nous sommes débarqués de l’avion pour la première fois, nous avons pris un taxi pour nous rendre à la maison et le chauffeur roulait pas mal vite. Certaines routes en Allemagne n’ont pas de limite de vitesse et disons que je n’étais vraiment pas habitué à ça. Il y a aussi le mode de vie des gens qui est un peu au ralenti. Ils n’ont vraiment pas l’air stressés. C’est assez différent de l’Amérique. »

Sur la patinoire, Labrie est satisfait de ses débuts dans son nouvel uniforme. Il a récolté deux buts et six mentions d’aide en 28 rencontres. « C’est un bon calibre de jeu. Je suis d’avis que c’est un peu moins fort que la Ligue américaine de hockey puisque les équipes ont moins de profondeur. Ça demeure tout de même du très bon hockey. La ligue est plus vieille aussi et elle se joue sur de grandes patinoires. J’ai dû m’adapter encore une fois alors que le temps de réaction n’est pas le même qu’en Amérique du Nord, mais j’adore vraiment jouer ici. Mon style de jeu s’est bien transposé et je suis très heureux de mon début de saison. »

La pandémie est venue compliquer les choses pour la formation allemande. Elle a été durement touchée à deux reprises cette saison, ce qui peut expliquer sa fiche de 12 victoires, 16 défaites et 4 revers en période de prolongation. « C’est une saison assez spéciale avec la COVID-19. En novembre, nous avons été près d’une quinzaine à la contracter et présentement nous avons une autre éclosion. Nous avons dû jouer des matchs avec un effectif extrêmement réduit, alors nous en avons perdu beaucoup. On pensait que c’était du passé, mais le virus a encore fait des siennes. Ce n’est vraiment pas évident. »

Il se plaît en Allemagne et aimerait poursuivre sa carrière en sol européen. Il n’est toutefois pas à l’étape de prendre une décision officielle. « Il me reste encore du temps pour y penser, mais j’aimerais bien jouer encore quelques années ici. Ça reste que pour l’instant, j’y vais vraiment une saison à la fois et je me concentre sur celle que je dispute présentement. » Son présent contrat est assorti d’une année d’option, mais c’est l’équipe qui aura le pouvoir de décider si elle l’exercera.