Guillaume Ouellet : la dureté du mental
PARA-ATHLÉTISME. Guillaume Ouellet n’a ménagé aucun détail en vue de sa première participation aux Jeux paralympiques à Rio, qui se tiendra du 7 au 18 septembre.
Pour se mettre dans l’ambiance, le coureur aurait pu mettre le cap sur Rio quelques jours avant la compétition.
Mais non.
Le coureur qui a une déficience vision préfère arriver à Rio le 6 septembre, à peine quelques heures avant le début des festivités.
«Je veux arriver le plus tard possible afin de rester dans mon environnement», a-t-il expliqué.
Ici, dans son patelin, il dormira dans son lit et pourra s’alimenter à sa façon. Comme il l’explique, cela pourra faire la différence. Sans oublier qu’il est dans une forme resplendissante, mais qu’il n’est pas à l’abri d’attraper un virus une fois là-bas.
«Oui, je suis très en forme, mais je suis aussi fatigué et c’est une période où je suis à risque d’attraper quelque chose», a-t-il fait savoir.
En action les 11 et 15 septembre
C’est le 11 septembre que le natif de Victoriaville sera en action pour le 1500 mètres. Le 15 septembre, il prendra part au 5000 mètres.
C’est à cette épreuve qu’il croit en ses chances de décrocher une médaille.
«Je veux faire la meilleure course de ma vie», s’est-il souhaité.
Aux Essais paralympiques à Edmonton en juillet, il avait été le premier à franchir le fil d’arrivée au 5000 mètres dans la catégorie T13.
Il avait également raflé la première place aux Championnats du monde IPC en 2015.
Une meilleure visibilité
Si l’engouement des Jeux olympiques se fait sentir à travers le monde, celle des Jeux paralympiques l’est moins. Beaucoup moins.
Ouellet déplore que les médias accordent une couverture moins importante aux Jeux paralympiques.
«Il y a tellement de belles histoires qui pourraient toucher les gens et les motiver à s’entraîner, mais c’est difficile de les entendre [dans les médias]. On aurait beaucoup à gagner si c’était le cas», a fait savoir le coureur de 29 ans.